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La convention collective est échue depuis le 31 mars 2023.
Quelque 150 syndiqués de la Société des traversiers du Québec viennent de se doter d'un mandat de grève générale illimitée.
Il s'agit des officiers de navigation et des officiers mécaniciens, membres du Syndicat des métallos, affilié à la FTQ.
Le mandat de grève a été adopté dans une proportion de 91 %. Le cas échéant, un préavis de sept jours serait donné avant le déclenchement effectif de la grève, a fait savoir le syndicat, vendredi.
La convention collective est échue depuis le 31 mars 2023. Le litige porte principalement sur les augmentations de salaire et le recours à la sous-traitance.
« Après deux ans sans contrat et trois ans sans hausse de salaire, nos membres ont été très patients. Mais cette patience a atteint sa limite. Les moyens de pression ont été très limités jusqu'à présent. Le gouvernement et la Société des traversiers du Québec retardent indûment le processus. Si nous en sommes maintenant à prendre un tel mandat de grève illimitée, c'est à cause de la négligence du gouvernement et de la STQ», a critiqué Luc Laberge, représentant responsable du secteur maritime au Syndicat des métallos.
Les négociations ne sont pas rompues pour autant.
«Les négociations se poursuivent et nous avons une journée de conciliation lundi prochain le 12 mai au ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale, avec le conciliateur et le syndicat», a fait savoir la direction de la Société des traversiers.
Elle s'est dite disponible pour continuer les négociations et «éviter le recours à la grève dans le futur, mais, ultimement, ce n’est pas la STQ qui choisit les moyens de pression», a-t-elle rappelé.
Le syndicat a également déposé une plainte de négociation de mauvaise foi contre la Société des traversiers.
«Après près d’un an suivant le dépôt des demandes monétaires syndicales et, malgré des compromis et l’acceptation de contreparties par le syndicat, l’employeur n’a toujours pas, et ce, pour aucune des quatre tables, présenté une véritable offre monétaire, ni quant aux augmentations salariales ni quant aux autres demandes monétaires du syndicat», plaide le syndicat dans sa plainte au Tribunal administratif du travail.
«Par son absence de collaboration à un véritable dialogue, par son hostilité face au processus de négociation et par ses tactiques dilatoires, l’employeur n’agit ni diligemment ni de bonne foi», ajoute le syndicat dans sa plainte.
Il demande donc au Tribunal administratif du travail de déclarer que la STQ a manqué à son obligation de négocier de bonne foi et de lui ordonner de poursuivre les négociations avec diligence et bonne foi.
La direction de la STQ n'a pas voulu donner d'entrevue «afin de ne pas nuire aux négociations».