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Coupable d'homicide involontaire
Pascal Cadieux écope d’une peine de pénitencier de six ans et demi pour l’homicide involontaire de Michel Mingo.
Les deux hommes se sont disputés dans la résidence de la mère de Pascal Cadieux en 2019, où Michel Mingo louait une chambre et ce dernier a été frappé mortellement de plusieurs coups de couteau.
L’autopsie de Michel Mingo a démontré 29 plaies par arme, entre autres à la tête, au thorax et au dos. Il est mort d’un traumatisme thoracique.
En tenant compte du temps déjà purgé depuis son arrestation, Pascal Cadieux passera encore deux ans dans un établissement fédéral, puis sera sous le coup d’une probation de trois ans.
C’est une suggestion commune des avocats, entérinée par le juge Carl Thibault.
Le tribunal tient compte de l’état mental perturbé de Pascal Cadieux au moment des gestes, lui qui a subi trois évaluations psychiatriques en cours de dossier.
Pascal Cadieux est notamment diagnostiqué comme schizophrène et schizo-affectif.
L’homme de 48 ans est aussi aux prises avec des problèmes de consommation, notamment de la mescaline et des champignons magiques.
La culpabilité d’homicide involontaire est moindre que l’accusation initiale de meurtre au deuxième degré, qui lui aurait valu la prison à vie, mais l’avocat de la Couronne, Me Jonathan Tondreau, explique que la peine correspond au crime et aux circonstances:
«Il en ressortait clairement qu'on n'aurait pas été en mesure de prouver l'intention de tuer de M. Cadieux, Aussi, le degré de responsabilité moral de M. Cadieux est moindre compte-tenu de son état de santé. Il a fait l'objet d'un diagnostic de schizophrénie dès l'âge de 18 ans et tout cela a teinté le dossier.»
Les thèses d’une non-responsabilité criminelle pour troubles mentaux et de la légitime défense ont été écartées dans cette affaire.
En s’adressant au criminel, le juge Thibault a parlé de gestes irréversibles et a rejeté la faute sur Pascal Cadieux, qui n’a pas suivi sa prise de médication. Le juge a ajouté qu’il souhaitait ne jamais le revoir en cour.
Ce qu’ils ont dit :
Le juge Carl Thibault :
- La suggestion commune des avocats a été longuement réfléchie
- L'état psychologique de l'accusé est la pierre angulaire du présent dossier
- C'est le moment ou jamais pour M. Cadieux de se reprendre en main, seulement vous pouvez faire que vous redeviendrez un actif pour la société
Le procureur de la Couronne Me Jonathan Tondreau :
- Ça été un exercice difficile pour les parties de déterminer une peine juste
- Une attention particulière a été portée a son état de santé mentale
L'avocat de la Défense, Me Ratha Heang :
- Les conditions suite à la peine de pénitencier doivent être raisonnables pour l'individu
- La peine est proportionnelle à la gravité de l’infraction
- Il y a un processus graduel de réinsertion sociale