Début du contenu principal.
Le chef néo-démocrate Jagmeet Singh consultera bientôt les documents sur l'ingérence étrangère frappés du sceau de la confidentialité et la leader du Parti vert, Elizabeth May, prend déjà connaissance des informations sensibles.
Cela survient dans le contexte où une commission d'enquête sur l'ingérence étrangère pourrait être annoncéeprochainement.
Le bureau de M. Singh a indiqué mercredi à La Presse Canadienne que ce dernier avait complété le processus d'obtention de la cote de sécurité dite `très secrète' venant avec l'obligation de secret à perpétuité.
Cela est nécessaire pour prendre connaissance des informations ayant trait à la sécurité nationale rassemblées par l'ex-rapporteur spécial sur l'ingérence étrangère, David Johnston, dans l'annexe confidentielle de son rapport déposé en mai.
«Nous sommes présentement en train de faire les arrangements pour (que M. Singh) consulte les documents», a ajouté le bureau du chef néo-démocrate.
M. Singh a demandé à être accompagné par deux membres de son équipe et à avoir des «garanties» que sa «capacité à critiquer les actions du gouvernement ne soit pas limitée» par la cote de sécurité.
La date exacte du breffage n'a pas encore été déterminée, mais cela devrait survenir bientôt, a-t-on précisé.
Les chefs de tous les partis d'opposition ont été invités par le premier ministre Justin Trudeau à consulter l'annexe confidentielle, mais seuls M. Singh et Mme May ont accepté.
La cheffe du Parti vert était à Ottawa mercredi pour examiner l'information, a fait savoir son bureau dans un avis aux médias. Mme May doit tenir un point de presse vendredi.
Les chefs conservateur et bloquiste, Pierre Poilievre et Yves-François Blanchet, ont décliné l'offre de consulter les documents parce qu'ils estiment que la cote de sécurité requise les réduirait au silence.
L'invitation lancée par M. Trudeau découlait d'une recommandation de M. Johnston, qui, dans son rapport préliminaire déposé en mai, s'est prononcé contre la tenue d'une enquête publique et indépendante sur l'ingérence étrangère.
L'ex-gouverneur général a démissionné de son rôle de rapporteur spécial en juin et les libéraux ont ensuite initié des pourparlers avec les partis d'opposition sur le déclenchement d'une éventuelle commission d'enquête.
En juillet, les conservateurs ont affirmé qu'un accord avait été conclu sur le mandat qui serait confié à un ou plusieurs commissaires.
Le bureau du ministre Dominic LeBlanc, qui mène la consultation auprès des partis d'opposition, n'a pas confirmé qu'une telle entente était survenue. «Nous nous sommes mis d'accord sur certains éléments; d'autres détails doivent être réglés», a-t-on déclaré en juillet.
La semaine dernière, le quotidien La Presse a rapporté que le ministre LeBlanc avait trouvé un juge intéressé à présider la commission, mais que les partis d'opposition devaient encore entériner cette nomination.
L'ensemble des partis d'opposition réclame depuis mars une enquête publique et indépendante sur l'ingérence étrangère.