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«M. Coderre a raison, le PLQ tourne le dos aux francophones.»
Le leader du gouvernement caquiste Simon Jolin-Barrette a profité du retrait de Denis Coderre de la chefferie pour écorcher le Parti libéral du Québec (PLQ) dont les appuis chez les francophones sont faméliques.
«Le Parti libéral du Québec a de la misère à gérer une course de quatre personnes alors qu'ils veulent former le gouvernement du Québec. C’est pas sérieux!» a lancé le leader caquiste en mêlée de presse à l’Assemblée nationale mercredi.
«M. Coderre a raison, le PLQ tourne le dos aux francophones», a-t-il ajouté.
Malgré une remontée dans les intentions de vote, le dernier sondage Léger indique que les libéraux ne récoltent que 9 % d’appuis chez les francophones.
Simon Jolin-Barrette a aussi tenu à rappeler le service public de Denis Coderre.
«Malgré les divergences d’opinions politiques que nous avons, c'est quelqu'un qui a servi les citoyens québécois de Montréal, notamment à la Chambre des communes, et comme maire de Montréal», a-t-il affirmé.
Denis Coderre a annoncé mardi en soirée sur Facebook qu’il abandonnait la course à la chefferie libérale après le rejet de sa candidature par le parti la semaine dernière. Il avait cinq jours pour faire appel.
L’ex-maire de Montréal s’est dit «dégoûté» par la situation et affirme que les «dés étaient pipés d’avance».
Questionnée sur la candidature de M. Coderre, la députée libérale Linda Caron est restée circonspecte.
«Je fais confiance au comité électoral qui a rendu sa décision en suivant les règles. Je pense qu’on va tout de même avoir une très belle course parce qu’on a d’excellents candidats», a dit celle qui est aussi une ancienne présidente du parti.
Le candidat Charles Milliard a remercié Denis Coderre pour ses «idées et son énergie».
«Je partage avec lui le sentiment que le futur de notre parti passe par un sursaut d’humilité, une réelle reconnection avec les régions et en demeurant une entité distincte du fédéral», a-t-il écrit sur le réseau social X mercredi.
Les autres candidats dans la course sont l’ex-ministre fédéral Pablo Rodriguez, l’avocat fiscaliste Marc Bélanger et l’agriculteur de la Beauce Mario Roy.
L’élection du nouveau chef libéral aura lieu lors d’un congrès qui se tiendra le 14 juin.