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Le premier ministre fédéral, Justin Trudeau, précise qu’il ferme la porte à tout changement constitutionnel.
Après avoir souligné que les élus à Québec ont la liberté, s’ils le souhaitent, d’adopter une loi visant à retirer l’obligation de serment au roi Charles III, le premier ministre fédéral, Justin Trudeau, précise qu’il ferme la porte à tout changement constitutionnel.
«Je ne vais pas faire de spéculation sur ce que l’Assemblée nationale peut ou ne peut pas faire. Ce que je peux vous dire, c’est qu’il n’y a pas un Québécois qui veut qu’on rouvre la Constitution», a-t-il dit mercredi avant de prendre part à la période des questions aux Communes.
En avant-midi, il avait affirmé que les élus québécois sont disposés à faire adopter un projet de loi sur les procédés d’assermentation qui les concernent.
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«Il faut comprendre que ces assermentations sont régies par l’Assemblée et le Parlement eux-mêmes. L’Assemblée nationale a le droit de décider comment ils veulent organiser leur processus d’assermentation», avait-il soutenu.
«Ça prend un projet de loi, mais, pour ça, ça prend des députés qui siègent et qui votent sur les projets de loi», avait ajouté M. Trudeau.
Appelé à préciser s’il estime que Québec a le pouvoir de changer la loi constitutionnelle de 1867 en adoptant pareil projet de loi pour abolir le serment à la monarchie britannique, M. Trudeau n’a pas clairement répondu.
Plus tard mercredi, il a fait valoir que les débats sur la monarchie sont bien loin dans la liste des priorités de la population.
«Les Québécois, comme les Canadiens, veulent qu’on se préoccupe du coût de la vie, des emplois de l’avenir, des changements climatiques et c’est sur ça qu’on va passer notre temps.»
M. Trudeau apar ailleurs signalé que son équipe `n’a aucune intention' de faire quelque changement que ce soit aux serments qui doivent être faits par les députés de la Chambre des communes.
Dans les rangs conservateurs, les députés interrogés en mêlée de presse mercredi avant-midi n’ont pas voulu s’avancer. «Je vais garder mes réflexions pour moi-même», a soutenu Gérard Deltell, après avoir rappelé qu’il a été élu de l’Assemblée nationale par le passé.
Le lieutenant pour le Québec des conservateurs, Pierre Paul-Hus, a affirmé que sa formation politique n’était pas chaude à l’idée de modifier les serments d’assermentation au niveau fédéral.
«Pour le Parti conservateur, on n’est pas dans un mode de vouloir brasser les cartes là-dedans. Pour l’instant, le statu quo nous satisfait», a-t-il résumé.
Le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, a fait savoir que son parti entend présenter une motion, la semaine prochaine, pour forcer un débat parlementaire sur la possibilité de mettre fin à la relation entre le Canada et la monarchie britannique.
«Ça devrait être une formalité. Ça devrait être quelque chose d'à peu près automatique qui nous permettrait rapidement de continuer à parler d'autres choses», a-t-il dit.
Le chef néo-démocrate, Jagmeet Singh, a indiqué qu'il était «ouvert à cette discussion», mais a ajouté que sa priorité était d'aider monsieur et madame Tout-le-Monde à faire face à la hausse du coût de la vie.
L’enjeu du serment d’allégeance à la monarchie a récemment refait surface à l’Assemblée nationale à Québec, alors que le Parti Québécois et Québec solidaire refusent de se prêter à l’exerciceafin de compléter leur assermentation.
Le porte-parole de Québec solidaire et député réélu de Gouin, Gabriel Nadeau-Dubois, a expédié mardi une lettre aux chefs des autres partis représentés à l’Assemblée nationale dans le but de convoquer une rencontre le plus tôt possible pour dénouer «l’impasse».
Seule «une rencontre transpartisane» permettra de «sortir du cul-de-sac», a-t-il insisté en entrevue avec La Presse canadienne.
-Avec des informations de Michel Saba, à Ottawa, et de Jocelyne Richer, à Québec