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Le Club Sexu lance une nouvelle campagne de sensibilisation.
Questions intrusives, sifflements, compliments non sollicités. Le harcèlement de rue peut pousser les victimes à changer leur trajet à travers la ville. Peu de gens s’identifient pourtant comme l’agresseur. C’est ce que le Club Sexu souhaite changer avec sa nouvelle campagne de sensibilisation.
«On a un peu cette image de la personne qui harcèle comme étant une personne qui est mauvaise, vilaine, qui pose des actions assez intenses de harcèlement, alors que c'est dans de petits gestes assez banals», explique Morag Bosom, chercheuse et conceptrice de contenu sexologique au Club Sexu.
La campagne de l’organisme spécialisé en éducation à la sexualité s’adresse spécifiquement aux personnes qui posent ces actions. «Il faut travailler un peu ce sentiment de se reconnaître pour venir aider à traiter et à cibler le problème», croit-elle.
Selon un rapport réalisé par des chercheuses de l’UQAM en collaboration avec le Centre d’éducation et d’action des femmes (CÉAF), 65,3% des personnes répondantes ont indiqué avoir vécu du harcèlement à Montréal.
«On se rend compte que les femmes et les personnes de la diversité sexuelle et de genre sont des populations qui seront particulièrement touchées», ajoute Mme Bosom.
Les affiches de la campagne de sensibilisation, semblables à des panneaux de construction, sont visibles sur les abribus à travers Montréal jusqu’à la mi-janvier. Une publicité, qui imite une chronique de circulation, peut également être entendue à la radio.