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L’initiative chapeautée par l’organisme Vivre en ville et appuyée par une dizaine de représentant(e)s de la société civile réclame «sans délai» la mise en place de nombreuses mesures afin de réduire les décès sur les routes du Québec.
Au lendemain de l’annonce de la Ville de Montréal sur la sécurisation d’établissements fréquentés par les enfants, des voix s’élèvent pour que Québec adopte une stratégie nationale afin de protéger les piétons.
L’initiative chapeautée par l’organisme Vivre en ville et appuyée par une dizaine de représentant(e)s de la société civile réclame «sans délai» la mise en place de nombreuses mesures afin de réduire les décès sur les routes du Québec.
Ce sont pas moins de 650 piétons qui ont perdu la vie sur les routes aux quatre coins du Québec dans les dix dernières années. On dénombre également 27 000 personnes blessées pour la même période.
Selon le bilan routier partiel de la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ) pour 2022, 39 piétons étaient morts dans un accident en date du mois de septembre, une augmentation de 14,7 % par rapport à l'ensemble de l'année 2021.
Ainsi, on réclame une meilleure coordination qui permettra une concertation des acteurs impliqués (ministère des Transports et de la Mobilité durable, le ministère des Affaires municipales, la Société de l’assurance automobile du Québec, les services de police, les municipalités) dans la sécurité routière afin d’assurer le respect des vitesses dans les rues ou les comportements des automobilistes, entre autres.
On doit aussi procéder à une révision des normes d’aménagement afin qu’elles s’adaptent mieux aux milieux urbanisés dans l’optique de favoriser «des comportements et des vitesses compatibles avec une cohabitation sécuritaire des usagers de la route».
Les infractions du Code de la sécurité routière concernant les excès de vitesse dans les milieux de vie ou le non-respect de la priorité piétonne devraient aussi être revues. On estime que cette mesure aidera les corps de police à faire valoir les comportements sécuritaires sur les routes de la province.
Fait notable, le gouvernement (alors libéral) s’était engagé en 2018 à mettre en pratique les recommandations présentées par Vivre en ville mais depuis, Québec n’a pas fait «le pas de plus» afin d’augmenter la sécurité des piétons, déplore Christian Savard, directeur général de l’organisme.
«Ce n'est pas une priorité pour gouvernement», a-t-il expliqué lors d'une entrevue, ajoutant que la série de collisions mortelles survenues depuis décembre 2022 devrait interpeller davantage Québec.
«C’est le moment d’avoir un leadership national fort et de prendre le taureau par les cornes», estime M. Savard qui rappelle que ce sont souvent les enfants et les personnes âgées qui sont impliqués dans les accidents.
Les demandes effectuées mercredi s’appuient sur la «vision zéro collision grave et mortelle» adoptée par la Suède en 1997. Cette dernière a permis de réduire les morts sur les routes du pays.
«Les décès piétons sont des décès évitables. Ils sont le résultat de notre inertie et de notre déresponsabilisation collective en sécurité routière», a fait savoir Sandrine Cabana-Degani, directrice générale de Piétons Québec. Mme Cabana-Degani soutient que seule l’adoption d’un plan d’action émanant de l’approche «zéro collision grave et mortelle» (qui vise à éliminer complètement les décès dus à une collision routière) permettra de prévenir des tragédies à moyen et long terme.
Des dizaines de métropoles à travers le monde ont d'ailleurs implanté cette philosophie à leurs pratiques, comme New York, Vancouver, Londres et Canberra.
Avec des informations d'Élo Gauthier Lamothe, la Presse canadienne