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«La FIQ a accepté de participer aux travaux.»
La Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ) dit avoir été convoquée par le conciliateur, avec le gouvernement Legault, à une «séance intensive de négociation» prévue mercredi pour tenter d'en venir à un terrain d'entente pour une nouvelle convention collective destinée aux infirmières et professionnelles en soins de la province.
«La FIQ a accepté de participer aux travaux qui commenceront demain», a écrit la FIQ dans une publication sur X. «Il est plus que temps que les professionnelles en soient aient un contrat de travail dûment négocié.»
#NÉGO2024 | Cet après-midi, le conciliateur a convoqué la FIQ et le gouvernement en séance intensive de négociation pour tenter de dénouer l'impasse. Il souhaite que les travaux reprennent activement à la table de négociation.
— FIQ Santé (@FIQSante) September 3, 2024
Cette annonce survient le même jour où, en matinée, la présidente du Conseil du Trésor, Sonia LeBel, publiait une lettre ouverte qui démontre l’importance apparente qu’accorde le gouvernement aux négociations d’une nouvelle convention collective avec la FIQ, quoique la partie patronale refuse de céder sur la question de la mobilité en soins, soit le principal point qui achoppe dans les discussions.
La FIQ a refusé la récente offre du gouvernement Legault et demandera à ses membres de refuser de faire des heures supplémentaires à compter du 19 septembre.
La fédération syndicale, qui représente 80 000 infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques
Noovo Info a obtenu le contenu de l'offre de Québec aux professionnelles en soins de santé, annotée par la FIQ. Celle-ci a tiré à boulets rouges sur les nouveaux aspects de la nouvelle offre, après le rejet d'une autre offre en avril dernier.
Le Conseil du Trésor espérait convaincre les infirmières et autres professionnelles notamment en élargissant les critères d’admissibilité des heures supplémentaires à taux horaire double.
Québec offre de «revoir les modalités relatives aux heures supplémentaires à taux double prévu à l’entente de principe du 19 mars 2024 en ajoutant l’admissibilité des heures effectuées lors d’un minimum de quatre (4) heures en heures supplémentaires, pour la salariée dont l’horaire régulier de travail est de douze (12) heures, lorsque ces heures supplémentaires sont effectuées en continuité avec ledit quart complet de douze (12) heures».
À cela, la FIQ répond que «notre demande est que le taux double soit la norme, pas sujette à plein d’exceptions».
Le gouvernement Legault offre aussi de «permettre de monnayer les journées de congé annuelles accumulées qui excèdent celles prévues à la Loi sur les normes du travail», dans le but d’améliorer la conciliation travail-famille. La réponse de la FIQ est sèche. «Retirer des congés, ce n’est pas ce qu’on avait en tête pour la conciliation vie personnelle-travail», dit-on.
Québec croit également répondre à des besoins de flexibilité en créant des postes dits «flexibles» négociés localement, selon les besoins d’établissement et sans les limiter. La FIQ croit qu’il faudrait carrément transformer les postes vacants en postes flexibles.
Et la question de la fameuse «équipe volante» du ministère de la Santé continue d’irriter le syndicat. Québec veut la mettre en place au public, mais la FIQ rappelle qu’elle «est déjà en place et déjà accessible à nos membres».
Le Conseil du Trésor serait prêt à «retirer les modalités relatives à la notion du port d’attache» dans la nouvelle convention collective. Pour la FIQ, «cela signifie donc qu’il n’y a plus de limite géographique à l’ampleur d’un centre d’activités».
En somme, les professionnelles en soins trouvent que le gouvernement Legault leur demande «plus de flexibilité que dans l’entente rejetée en mars 2024, signe que, visiblement, il n’a pas compris le message de [ses] membres».
Avec de l'information de La Presse canadienne