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«Il est impératif que les décideurs prennent conscience de cette réalité et agissent rapidement pour financer des services de soutien accessibles et durables.»
L'organisme Interligne lance un appel aux gouvernements municipaux, du Québec et du Canada face aux besoins criants en matière de santé mentale dans la communauté 2ELGBTQIA+.
L'organisme réclame des «mesures concrètes», comme des ressources adaptées, pour aider davantage les personnes issues des communautés 2ELGBTQIA+.
Voyez le reportage de Marika Simard dans la vidéo ci-haut.
«Il est impératif que les décideurs prennent conscience de cette réalité et agissent rapidement pour financer des services de soutien accessibles et durables», affirme Pascal Vaillancourt, directeur général d’Interligne.
«Il y a une libération de la parole haineuse à l’heure actuelle qui vient aussi de la part de politiciens, on le voit avec M. Trump, mais on le voyait déjà ici avec certains de nos politiciens au Québec et au Canada», ajoute-t-il en entrevue avec Noovo Info.
Selon une récente étude pancanadienne, réalisée par Léger grâce au soutien de Femmes et Égalité des genres Canada, seulement 64% des personnes issues des communautés 2ELGBTQIA+ se disent satisfaites du soutien reçu. Parmi elles, 86% affirment avoir vécu au moins un défi de santé mentale au cours de la dernière année, contre 64% des personnes non issues de ces communautés.
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L'étude rapporte également que 33% des personnes issues des communautés 2ELGBTQIA+ estiment être en excellente ou bonne santé mentale, contre 49% chez les personnes non-issues de ces communautés.
Parmi les 2007 répondants, 28 % des personnes 2ELGBTQIA+ jugent leur santé mentale comme mauvaise ou très mauvaise, contre 14 % des personnes non issues de ces communautés, selon toujours l'étude.
L'organisme Interligne a observé aussi une hausse du nombre d'appels au cours des deux dernières années (entre 2022-2023 et 2023-2024) concernant les violences vécues (68%), la transphobie (29%), la santé mentale (21%), le suicide (15%) et l'homophobie (8%). Un total 9 966 personnes ont eu recours à leurs services d'aide entre 2023 et 2024.
En effet, les besoins en santé mentale sont plus que jamais nécessaires, surtout dans le contexte social actuel, où l'homophobie et la transphobie se propagent tant chez les adultes que chez les jeunes.
Même chez les aînés, des experts ont révélé que de nombreuses personnes âgées issues de la diversité sexuelle et de genre retournent dans le placard lorsqu'elles débarquent en résidence et elles évitent même les services de santé par crainte d'être pointées du doigt.
D'ailleurs, avec l'arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche, des milliers d'Américains issus des communautés LGBTQ+ songent davantage à quitter leur pays. Une tendance qui se sent autant chez les organismes que chez les professionnels.
«Donald Trump a effacé d’un coup de crayon l’existence de la différence, l’existence de nos gens de notre communauté. […] Pourquoi on a tant peur qu’il y ait des gens qui n’abordent pas la vie de la même manière que le discours dominant?» s’interroge Manon Massé, députée de Québec solidaire.
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Rainbow Railroad avait reçu près de 1200 demandes de renseignements de la part d'Américains des communautés LGBTQ+ rien que le 6 novembre 2024, au lendemain de l'élection présidentielle aux États-Unis. Depuis, ils avaient reçu au total environ 700 demandes de renseignements en provenance des États-Unis.
Les avocats canadiens spécialisés en immigration affirment qu'ils constatent eux aussi une augmentation du nombre d'Américains des communautés LGBTQ+ qui veulent quitter leur pays.
Avec des informations de l'Associated Press