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Le Programme d'accompagnement justice et santé mentale (PAJ-SM) est officiellement lancé dans le grand Drummond.
Le Programme d'accompagnement justice et santé mentale (PAJ-SM) est officiellement lancé dans le grand Drummond. Le tout avait d'abord été débuté sous forme de projet-pilote en mai 2019.
L'approche novatrice permet un traitement judiciaire adapté à la réalité et aux besoins des personnes présentant une problématique de santé mentale.
Chaque participant s'engage à suivre un plan d'action personnalisé axé sur la responsabilisation par rapport à ses agissements et son pouvoir de rétablissement.
Les volontaires sont soutenus par des intervenants du milieu judiciaire, du réseau de la santé et des services sociaux ainsi que du milieu communautaire. Ces dossiers peuvent se terminer par un arrêt des procédures, un engagement ou encore une peine qui exclura l'emprisonnement.
Pour Korally, participante au programme, le programme fut bénéfique.
«Avec mon problème de santé mentale, j'avais besoin d'être accompagnée et écoutée. Ça m'a permis de me mettre en mode solution, de trouver des moyens pour gérer mes émotions négatives. J'ai aussi appris à adopter de saines habitudes de vie, à m'écouter et à aller chercher de l'aide au besoin. Aujourd'hui, quand je ne vais pas bien, je suis capable d'accepter mon état et mes émotions et je sais quoi faire pour me sentir mieux», affirme-t-elle.
SALUER PAR LE MILIEU
Le milieu judiciaire est également favorable à cette nouvelle approche.
«(...) le programme favorise sa réhabilitation durable tout en permettant de diminuer le phénomène des " portes tournantes ". Ainsi, c'est l'ensemble de la société qui en bénéficie», estime Lucie Rondeau, juge en chef de la Cour du Québec.
Les procureurs voient aussi ce programme novateur d'un bon oeil.
«Le PAJ-SM permet de réunir les conditions gagnantes visant la modification des comportements répréhensibles, la prévention de la récidive, la réhabilitation de la personne et au final, d'assurer une meilleure protection des personnes victimes et de la population en générale», expliquent Me Vicky Smith, procureure aux poursuites criminelles et pénales du palais de justice de Drummondville, et Me Catherine-Valérie Levasseur, avocate au Bureau d'aide juridique de Drummondville.
Les organismes communautaires parlent aussi des bons côtés de cette nouvelle façon de faire.
«En accompagnant la personne et en misant sur son rétablissement, on lui fournit des outils lui permettant ainsi de trouver sa place dans la société, malgré les défis qu'elle peut avoir. Le participant peut ainsi reprendre confiance en lui et envers les intervenants. Ça donne de l'espoir et c'est touchant de voir toute la fierté du participant lorsqu'il repart avec son certificat», préciseFrancis Lacharité, directeur général de l'organisme La Piaule.