Début du contenu principal.
«Il doit se rendre par lui-même aux autorités de New York. […] On va avoir une trentaine de chefs d’accusation qui touche de la fraude, entre autres la falsification de documents. Et aussi on aurait caché un crime», a expliqué Valérie Beaudoin.
L'ancien président Donald Trump devra se rendre officiellement aux autorités mardi prochain à 14h25, après avoir été inculpé par un grand jury de Manhattan pour des paiements qui auraient été faits à une actrice porno et une mannequin en échange de leur silence.
Mardi, M. Trump ne sera pas menotté mais il devra faire la prise des empreintes digitales et des photos officielles, comme toute personne qui fait face à des accusations. Il bénéficiera de la protection des services secrets et sera presque certainement libéré ce jour-là.
«Il doit se rendre par lui-même aux autorités de New York. […] On va avoir une trentaine de chefs d’accusation qui touche de la fraude, entre autres la falsification de documents. Et aussi on aurait caché un crime c’est-à-dire qu’on aurait alloué de l’argent de la campagne électorale faussement en disant que c’était des services juridiques alors que c’était un pot de vin à Stormy Daniels», a expliqué l'analyste en politique américaine, Valérie Beaudoin au bulletin Noovo Le Fil 17.
Voyez son analyse complète au bulletin Noovo Le Fil 17 dans la vidéo qui accompagne ce texte.
Aussi, les enquêteurs rempliront les documents d'arrestation et vérifieront s'il y a des accusations criminelles ou des mandats en suspens, a-t-on indiqué à l'AP.
Ces procédures se déroulent à l'abri du regard du public. L'ancien président comparaîtrait ensuite devant un juge pour une mise en accusation dans l'après-midi.
À lire également: L'administration Biden refuse de commenter la mise en accusation de Donald Trump
Dans l'intervalle, son équipe juridique prépare sa défense. Des républicains du Congrès, ainsi que l'ex-président lui-même, soutiennent que toute l'affaire en est une de politique partisane.
«Nous vous exhortons à vous abstenir de ces accusations incendiaires, à retirer votre demande d'informations et à laisser le processus de justice pénale se dérouler sans ingérence politique illégale», a écrit vendredi le procureur du district de Manhattan, Alvin Bragg, à trois présidents républicains de comités de la Chambre des représentants dans une lettre obtenue par l'Associated Press.
Selon la chroniqueuse Valérie Beaudoin, on parle d'une chasse aux sorcières et la plupart des républicains se rallient derrière l'ancien président.
L'affaire plonge les États-Unis dans des eaux juridiques inexplorées, Donald Trump étant le premier ancien président à faire face à une mise en accusation au criminel. Et les implications politiques pourraient être énormes avant l'élection présidentielle de l'année prochaine.
«D’un côté financier, ça peut l’aider parce qu’on est en train d’amasser des fonds. Ils ont amassé 1,5 millions dans les premiers jours après l’annonce qu’il allait être inculpé. […] On dit que sa candidature doit avoir encore plus de poids, car on dit qu’on tente de l’empêcher d’être le président des États-Unis à nouveau», a expliqué Valérie Beaudoin au bulletin Noovo Le Fil 17.
Des ténors républicains ont commencé à resserrer les rangs autour de l'ex-président. Le président de la Chambre, Kevin McCarthy, a promis d'utiliser la surveillance du Congrès à l'égard du procureur Bragg. Les représentants James Comer, Jim Jordan et Bryan Steil, les présidents de comités que M. Bragg a interpellés dans sa lettre, ont demandé au bureau du procureur de district pour le grand jury des documents et des copies de toute communication avec le département de la Justice.
L'inculpation de Donald Trump est intervenue après une enquête du grand jury sur l'argent versé pendant la campagne présidentielle de 2016 pour étouffer les allégations d'une relation sexuelle extraconjugale. L'acte d'accusation lui-même est resté scellé, comme c'est la norme à New York avant une mise en accusation.
L'enquête a porté sur des paiements à l'actrice porno Stormy Daniels et à l'ancienne mannequin Playboy Karen McDougal. Toutes deux soutiennent avoir eu des relations sexuelles avec Donald Trump des années avant qu'il ne se lance en politique.
À VOIR | Une inculpation «historique» dans le cas de Donald Trump
L'ex-président a nié avoir eu des relations sexuelles avec les deux femmes, et a également réfuté tout acte répréhensible impliquant des paiements et a dénoncé l'enquête comme une «arnaque», une «persécution», une injustice. Il soutient que les procédures sont spécifiquement conçues pour nuire à son éventuelle candidature à la présidence en 2024.
Étant donné qu'aucun ancien président n'a jamais été accusé d'un crime, il n'y a pas de règlement pour inculper l'accusé. En effet, Donald Trump a été invité à se rendre vendredi, mais ses avocats ont déclaré que les services secrets, qui assurent sa protection, avaient besoin de plus de temps pour faire des préparatifs de sécurité, ont déclaré à l'Associated Press deux personnes proches du dossier.
Pendant des semaines, des fonctionnaires du tribunal et des représentants du bureau du procureur de district, du département de police de New York et des services secrets américains ont discuté de la logistique et de la planification d'une inculpation de Donald Trump.
Avec les informations de Valérie Beaudoin pour Noovo Info