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«Ceux qui sont les moins bien payés, ce sont ceux des bases militaires au Québec.»
L'Alliance de la fonction publique du Canada se demande s'il n'y a pas une «discrimination fondée sur la langue» dans le fait que les civils qui travaillent aux bases militaires du Québec sont moins payés que leurs homologues des autres provinces faisant les mêmes tâches.
Ceux du Québec sont encore en grève, et ce, pour une 117e journée, alors que les civils des bases militaires des autres provinces ont accepté, en avril, l'entente de principe qui leur avait été soumise pour renouveler leur convention collective.
«Lorsqu'on met toutes les conventions collectives sur la table, on s'aperçoit que les gens déjà mal payés... ceux qui sont les moins bien payés, ce sont ceux des bases militaires au Québec. J'aurais envie de vous demander s'il n'y a pas une discrimination fondée sur la langue», a lancé Yvon Barrière, vice-président exécutif régional pour le Québec à l'AFPC.
Appuyée par le Bloc québécois, l'AFPC a expliqué que les augmentations offertes à ces civils dans les bases militaires du pays ont été présentées en pourcentages. Or, au départ, les salaires diffèrent considérablement d'une base militaire à l'autre pour le même poste.
Ainsi, une augmentation uniforme de 13 % ne donnera pas le même salaire à un employé qui touchait 20 $ l'heure et à un autre qui touchait 30 $ l'heure pour le même titre d'emploi dans deux provinces différentes, a fait valoir M. Barrière.
Ce traitement salarial différent résulte du fait que traditionnellement, le ministère de la Défense négociait les conditions de travail base militaire par base militaire. Au fil du temps, des écarts ont été créés. Et cela frappe durement les civils des bases militaires de Bagotville, Saint-Jean et Valcartier.