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La police anti-corruption enquête sur le fiasco SAAQclic

Le CLCC ne donnera aucun détail concernant l'enquête en cours.

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Archives (Noovo Info - Capture d'écran du site Web de la SAAQ)

L'Unité permanente anticorruption (UPAC) confirme, par l'entremise du Commissaire à la lutte contre la corruption (CLCC), avoir ouvert une enquête en février en lien sur la gestion de la plateforme informatique SAAQclic de la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ).

Le CLCC est un corps de police spécialisé dont la mission est d'assurer, pour l'État, la coordination des actions de prévention et de lutte contre la corruption dans le secteur public. Pour ce faire, il dirige et coordonne les équipes d'enquête et de vérification désignées par le gouvernement qui forment l’UPAC.

Dans un communiqué, le CLCC écrit avoir ouvert une enquête, à la fin février 2025, «concernant de possibles actes répréhensibles dans la gestion du projet informatique CASA/SAAQClic» après une «étude du rapport du Vérificateur général du Québec (VGQ)».

Le rapport du VGQ publié en février dernier a fait état de dépassements de coûts pour le déploiement des nouveaux systèmes informatiques de la SAAQ, dont la plateforme transactionnelle SAAQclic.

D’ici 2027, le virage numérique de l'organisation pourrait coûter au minimum 1,1 milliard $, soit une hausse de près de 500 millions $ par rapport au budget initial, selon le VGQ.  La transition avait provoqué en 2023 de longues files d'attente devant les succursales.

Depuis, la commission Gallant commandée par le gouvernement Legault tente de faire la lumière sur les événements, rebaptisés le «fiasco SAAQclic».

Le CLCC demande à «toute personne qui aurait une information pertinente à partager concernant ce dossier» de remplir le formulaire préparé à cet effet sur le site du CLCC.

Le commissaire a précisé qu'il ne donnera aucun détail concernant l'enquête en cours.

Un dépassement de 500 millions $

Le projet de modernisation technologique de la SAAQ pourrait coûter minimalement plus de 1,1 milliard $ d’ici 2027, soit 500 millions $ de plus que prévu, selon le rapport de la vérificatrice générale publié en février dernier.

Le virage numérique raté de la SAAQ a provoqué en 2023 de longues files d’attente devant les succursales et a soulevé des débats à l’Assemblée nationale, plaçant le gouvernement Legault sur la défensive, le plongeant dans l’embarras et l’obligeant même à larguer un de ses ministres, Éric Caire. 

Le gouvernement Legault s’est toujours défendu, affirmant avoir été berné. 

Le fiasco fait également l’objet d’une commission d’enquête par le juge Denis Gallant.

La «Commission d’enquête sur la gestion de la modernisation des systèmes informatiques de la Société de l’assurance automobile» a débuté à la fin du mois d’avril et se poursuit durant l’été.

-Avec de l'information de La Presse canadienne