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L’humain est l’unique responsable des changements climatiques. C’est le constat du scientifique et environnementaliste David Suzuki et de sa fille Severn Cullis-Suzuki, directrice générale de la fondation David Suzuki.
Que devrait-on modifier pour parvenir à renverser la vapeur? Pour Dr. Suzuki, il s’agit surtout d’un changement de mentalité.
«Il faut repenser notre place sur la planète. Pendant 99% de l'histoire humaine, nous avons agit comme si nous étions un petit brin dans un réseau de relations avec toutes les autres espèces d'animaux et de plantes, avec l'air et l'eau, le sol et la lumière du soleil», a-t-il expliqué vendredi à l’occasion d’une conférence à C2 MTL.
À ses yeux, dorénavant, l’humain se perçoit plutôt au sommet d’une pyramide. «Je pense que le changement, c’est que nous devons redécouvrir que nous faisons plutôt partie d'une toile d’araignée», a-t-il ajouté.
Severn Cullis-Suzuki a d’ailleurs rappelé qu’une étude de la Queen’s University de Belfast, en Irlande, suggère qu’une sixième extinction de masse aurait commencé. Pour la première fois de l’histoire, l’humain en est le seul responsable.
«Collectivement, nous avons un impact sur la Terre comme aucun autre organisme n'en a jamais eu, a-t-elle noté. Le monde ne va pas. Mais ce que je dis aux jeunes, ce n'est pas que les humains sont le problème. Je dis à ces jeunes que vous êtes la réponse. Vous êtes la solution.»
Au quotidien, l’une des façons pour le duo père-fille de mettre la main à la pâte serait premièrement de réaliser que notre mode de vie nord-américain modifie déjà le monde qui nous entoure.
«Ce n'est pas nécessairement un bon changement, a toutefois précisé Severn Cullis-Suzuki. Nous avons un impact. Et donc, en apportant des changements, nous pouvons vraiment avoir un impact positif. Et c'est un choix.»
Nous devrions notamment examiner notre style de vie et nous débarrasser du carbone. «Plus d'énergies fossiles. Nous devons nous retirer à 100% de notre engagement envers la suprématie des combustibles fossiles», a-t-elle continué.
Prendre conscience de notre cercle d’influence est également un pas dans la bonne direction. «Ça peut être des conversations avec votre famille, des conversations avec vos amis [...] Il y a tant de choses que nous pourrions faire», a conseillé Mme Cullis-Suzuki.
Selon David Suzuki, tout le monde devrait réfléchir à sa contribution et à sa façon de s’inclure dans l’histoire du changement. «Comment peuvent-ils être un leader et comment peuvent-ils influencer les autres?», s’est-il questionné.