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Le REM de l’Est est beaucoup plus qu’un projet pour « transporter des personnes du point A au point B » pour la Chambre de commerce de l’Est de Montréal. Son PDG, Jean-Pierre Charest, condamne un rapport dévastateur de l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) qui torpille le projet de 10 milliards de dollars.
*Voyez l'analyse de Justine McIntyre, diffusée sur les ondes de Noovo Info.
L’ARTM croit qu’il vaut mieux favoriser d’autres options puisque l’achalandage prévu du train de l’Est serait « peu élevé par rapport à la capacité potentielle du mode retenu » d’après un avis publié ce matin. L’organisme croit que le projet offre peu de gains potentiels puisque seulement 12 % des déplacements dans le secteur desservi ont pour destination le centre-ville de Montréal. Au lieu d’attirer de nouveaux passagers, le REM de l’Est viderait plutôt une partie des usagers du métro et d’autres transports en commun.
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La Caisse de dépôt et placement du Québec serait prête à abandonner le projet sans l’aval de la Ville de Montréal et de l’Autorité régionale de transport métropolitain selon La Presse. Ce serait une véritable catastrophe pour la Chambre de commerce de l’Est de Montréal.
«De penser qu’on passe à côté de ce projet-là et qu’on va être capable d’en faire lever un autre et de le financer (...) je pense qu’on vit dans une vie alternative. L’Est de Montréal a assez attendu. On a un projet sur la table et je pense qu’on a la responsabilité d’en faire le meilleur projet possible», a soutenu M. Charest.
La Chambre de commerce voit dans le REM de l'Est une véritable pierre d'assise pour le développement de ce secteur de la Métropole qui est sous-desservi depuis 40 ans en matière de transports collectifs. Au-delà des chiffres, le train électrique sur rail pourrait permettre la revitalisation de l'Est de la Ville pour les 25 à 50 prochaines années.
« Ça veut dire améliorer notre capacité à décontaminer des terrains (…) et attirer éventuellement des antennes universitaires dans l’Est de Montréal. Ça veut dire la création de nouvelles zones d’emploi dans des secteurs d’avenir comme en santé et en environnement. Ça veut aussi dire (...) un meilleur accès aux hôpitaux, aux établissements d’éducation ainsi qu’au centre-ville », a dit M. Charest.
Le porte-parole de la Chambre pense aussi que le plus important projet de transport collectif à voir le jour au Québec devrait stimuler la construction de logements et la densification de la population pour contrer l’étalement urbain.
Jean-Pierre Charest fonde beaucoup d’espoir sur le rapport de 15 experts indépendants commandés par Québec pour intégrer le REM de l’Est au paysage urbain. L’analyse sera rendue publique plus tard cette année. La mise en service du projet de train électrique de 22 stations s’étalant sur 32 km est prévue à partir de 2029.