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Relation amoureuse non déclarée: Nestlé renvoie son DG

«C'était une décision nécessaire.»

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(Nestlé)

Le géant suisse de l'alimentation Nestlé a annoncé lundi le licenciement de son directeur général, Laurent Freixe, en raison d'une relation inappropriée avec une subordonnée.

Le fabricant des boissons Nescafé et des aliments pour animaux Purina a déclaré dans un communiqué que le licenciement prenait effet immédiatement. Une enquête a révélé que cette relation amoureuse non divulguée avec une subordonnée directe violait le code de conduite de Nestlé.

M. Freixe, qui occupait le poste de directeur général depuis un an, sera remplacé par Philipp Navratil, un cadre de longue date de Nestlé.

«Cette décision était nécessaire, a expliqué le président du conseil d'administration, Paul Bulcke. Les valeurs et la gouvernance de Nestlé constituent les fondements solides de notre entreprise.»

La société n'a donné aucun autre détail sur l'enquête. 

Le départ de M. Freixe est le dernier d’une série de changements au sein de l'entreprise. En juin, M. Bulcke, ancien PDG et président du conseil d'administration depuis 2017, a annoncé qu'il ne se représenterait pas en 2026. Et en avril, Steve Presley, vice-président exécutif et PDG de la zone Amérique latine, a fait savoir qu'il prenait sa retraite, après près de 30 ans de services.

M. Freixe travaillait chez Nestlé depuis 1986. Lorsque l’entreprise a réorganisé sa structure géographique en janvier 2022, M. Freixe est devenu PDG de la zone Amérique latine. Par la suite, en août 2024, il a été choisi pour remplacer le PDG de l'époque, Mark Schneider, à la tête de l'entreprise, et a pris ses fonctions le 1er septembre.

De son côté, M. Navratil a amorcé sa carrière chez Nestlé en 2001 en tant qu'auditeur interne et a occupé divers postes en Amérique centrale. En 2020, il a rejoint l'unité stratégique Café de Nestlé et, en 2024, il est devenu directeur général de la division Nespresso de Nestlé.

Établi à Vevey, en Suisse, Nestlé a dû faire face à des difficultés similaires à celles d'autres fabricants de produits alimentaires, notamment la hausse des coûts des matières premières et l'impact négatif des droits de douane. En juillet, elle a déclaré avoir compensé la hausse des coûts liés au café et au cacao par des augmentations de prix.