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Réduction du nombre de travailleurs étrangers temporaires: une poursuite intentée contre le fédéral

Ottawa ayant décidé de réduire le nombre de permis délivrés, des employeurs sont mécontents.

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(CTV News)

Un groupe d'entrepreneurs québécois a intenté ce mois-ci une poursuite de 300 millions de dollars contre le gouvernement fédéral, affirmant qu'ils risquent la faillite si Ottawa maintient son projet de réduire le nombre de travailleurs étrangers au Canada.

Les dirigeants des 23 entreprises, qui fabriquent des produits allant de l'acier aux vestes d'hiver en passant par des pièces d'avion, affirment que les travailleurs étrangers temporaires sont essentiels à leur survie.

Ce texte est une traduction d'un article de CTV News

Ottawa ayant décidé de réduire le nombre de permis délivrés, des employeurs sont mécontents.

«Le gouvernement fédéral a dit à ces entreprises qu'elles pouvaient compter sur les travailleurs étrangers autant qu'elles le voulaient de 2021 à 2024», a déclaré l'avocat représentant les chefs d'entreprise, Frédéric Bérard. «Et tout à coup, ils ont décidé de renverser la table et de dire: "Oubliez ça, nous changeons les règles".»

Il a ajouté que les chefs d'entreprise voulaient couvrir leurs pertes.

«Le gouvernement fédéral est clairement en train de tuer une partie, une partie très importante et vitale de notre économie», a soutenu M. Bérard.

Ces changements ont été mis en place après une pression croissante du Québec et de certaines organisations conservatrices qui affirment que le Canada ne peut pas soutenir une immigration temporaire aussi massive.

«Nous avons constaté une augmentation de 300 000 immigrants temporaires, soit 300 000 personnes supplémentaires. Cela a donc bien sûr un impact majeur sur les services», a affirmé en octobre le premier ministre du Québec, François Legault.

Mais les groupes d'entreprises de la province affirment que la restriction du nombre de travailleurs temporaires les empêche de pourvoir les postes vacants, ce qui affecte leur production et pourrait même contraindre certaines d'entre elles à cesser leurs activités.

«Ces entreprises doivent soit ralentir la production, soit renégocier les contrats, soit, dans certains cas, attendre. Elles vont même fermer certaines équipes, selon ce que nous pouvons imaginer. Nous pouvons déplacer les équipes de nuit parce que nous ne trouvons pas les travailleurs dont nous avons besoin», a affirmé Véronique Proulx, de la Fédération des chambres de commerce.

 

Le gouvernement fédéral n'avait pas répondu à une demande de commentaires au moment de la publication.

Mais les entreprises affirment qu'il s'agit d'une question urgente, car elles perdent de l'argent chaque mois et ont besoin de stabilité financière si elles n'ont pas de travailleurs pour faire le travail.

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