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Les Québécois peuvent recevoir des conseils juridiques gratuitement, sans quitter le confort de leur domicile, à l'occasion de la 39e Clinique juridique téléphonique du Jeune Barreau de Montréal.
Consulter un avocat pour lui poser une question sur sa situation personnelle n'est pas toujours simple: prendre rendez-vous, se déplacer, payer les coûts, etc. Mais les choses sont différentes cette fin de semaine.
Les Québécois peuvent recevoir des conseils juridiques gratuitement, sans quitter le confort de leur domicile, à l'occasion de la 39e Clinique juridique téléphonique du Jeune Barreau de Montréal.
De 9 heures à 16 heures, samedi et dimanche, un peu plus d'une cinquantaine d'avocats et de notaires bénévoles seront disponibles tout à fait gratuitement pour répondre aux questions des citoyens.
Ceux-ci pourront donc appeler un numéro et poser des questions concernant leur situation dans n'importe quel type de droit civil, criminel ou pénal afin d'être aiguillés pour la suite des choses.
«Pour nous, la clinique juridique téléphonique, c'est le moyen le plus concret et le plus direct de redonner à la société finalement», explique la présidente du Jeune Barreau de Montréal (JBM), Me Alexandra Paquette.
Le JBM offre ce service deux fois par année depuis 2018. L'an dernier, plus de 4000 appels de citoyens ont été reçus et traités.
Selon Mme Paquette, la plupart des questions posées lors des éditions précédentes concernaient la famille, le bon voisinage, la consommation de biens, le travail et la gestion des successions.
«Des parents qui se séparent, qui se divorcent, veulent savoir quels sont leurs droits et recours par rapport à la garde des enfants. Et ce n'est pas seulement pour les parents: il y a eu des éditions où des enfants ont appelé pour savoir quels étaient leurs droits», indique-t-elle.
«Il y a beaucoup de questions en matière de droits de logement, que ce soit locateur ou locataire, qui veulent savoir quels sont les types de recours disponibles pour eux. En droit criminel, une personne reçoit une contravention ou bien elle est accusée d'une infraction particulière et elle veut savoir quelles sont les prochaines étapes dans le processus judiciaire. Le droit du travail, c'est sûr que ça revient aussi, comme les chicanes de voisins.»
Si ces sujets sont considérés comme des incontournables, Mme Paquette souligne que les questions du public évoluent en fonction du contexte social.
Par exemple, pendant la pandémie, plusieurs personnes ont posé des questions en lien avec les mesures sanitaires. Et avec le marché immobilier qui s'est enflammé dans les derniers mois, les interrogations sur les vices cachés sont aussi devenues plus fréquentes.
«Ça va vite le processus d'achat de maison, peut-être qu'il n'y a pas eu d'inspection, et on fait face à un vice caché. Qu'est-ce qu'on fait dans cette situation-là?»: voilà le genre de questions que reçoivent les avocats qui offrent de leur temps pour la clinique.
Toutes les questions sont les bienvenues, précise Mme Paquette, à condition qu'elles touchent le monde juridique. Dans le cas contraire, les avocats proposeront d'autres pistes à explorer.
Le problème de toutes les personnes qui vont appeler le service ce week-end ne sera peut-être pas réglé immédiatement, rappelle Mme Paquette, mais au moins ces personnes sortiront de leur conversation avec des pistes de solution.
De plus, même si les bureaux du JBM sont situés dans la métropole, la ligne téléphonique est ouverte à tous les résidents du Québec, ce qui peut être pratique pour les personnes qui vivent loin des grands centres urbains.
Voyez l'entrevue de Me Paquette avec l'animateur Meeker Guerrier au bulletin Noovo Le Fil Week-end dans la vidéo.
«Ça peut être intimidant de faire plusieurs heures de route pour aller voir un avocat, reconnaît Mme Paquette. Alors que là, cette fin de semaine, les gens ont simplement prendre le téléphone, composer le numéro, puis nous parler. Ils vont avoir accès à un avocat aussi réel que s'ils étaient en personne dans son bureau.»
Depuis 1898, le JBM regroupe les avocats de dix ans et moins de pratique à Montréal, soit plus de 5000 membres. L'un de ses objectifs est de faciliter l'accessibilité à la justice, ce qui explique en partie l'idée derrière la clinique juridique.