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Les données du recensement de 2021 montrent que la part du Québec dans la population canadienne a diminué pour le 11e recensement consécutif.
Les données du recensement de 2021 montrent que la part du Québec dans la population canadienne a diminué pour le 11e recensement consécutif.
Le Québec était le lieu de résidence de 23 % des Canadiens en 2021, en baisse comparativement à 23,2 % en 2016, sa population ayant augmenté de 4,1 % entre 2016 et 2021. Bien que ce soit davantage que lors du recensement précédent, alors que le Québec avait vu sa population augmenter de 3,3 %, ce taux est resté inférieur à celui de l’ensemble du pays, qui s’est établi à 5,2 %.
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La région de Montréal a vu sa population croître de 4,6 % entre 2016 et 2021, comparativement à 4,2 % lors du recensement précédent.
Mais si l’on ne regarde que la dernière année couverte par le recensement, le portrait est tout autre. Sans doute à cause de la pandémie et du virage vers le télétravail, la plus grande zone urbaine de la province a en fait vu sa population diminuer de 0,6 % entre le 1er juillet 2020 et le 1er juillet 2021, car elle a perdu des gens au profit d’autres régions du Québec.
Le centre-ville de la métropole, lui, a connu une explosion démographique, avec 24,2 % de croissance sur cinq ans. À la largeur du Canada, seul le centre-ville d’Halifax a connu une hausse plus élevée. Il faut rappeler que Montréal a le troisième centre-ville le plus densément peuplé au pays, après ceux de Vancouver et de Toronto.
Mais encore là, la pandémie a frappé, et la population du centre-ville montréalais a en fait baissé de 3,1 % entre 2020 et 2021.
« Depuis le début de la pandémie, l’attrait de la vie au centre-ville a peut-être perdu une partie de son charme, car un nombre plus élevé de personnes travaillent à domicile et ont moins d’occasions de participer à des activités culturelles ou de divertissement », a noté Statistique Canada, rappelant qu’en avril 2020, « environ 40 % des employés ont effectué la majorité de leurs heures de travail à domicile, en hausse par rapport à 4 % en 2016 ».
Pendant ce temps, les banlieues situées à plus de 30 minutes du centre-ville de Montréal ont connu une croissance de 7 %, un rythme plus rapide que les autres parties de la ville et les banlieues plus proches du centre-ville.
« Il y a vraiment un phénomène d’étalement urbain », en parallèle avec « une densification des centres-villes », a résumé Laurent Martel, responsable de l’analyse des données démographiques du recensement, en conférence de presse virtuelle mercredi.
Le démographe a remarqué que les « villes qui sont situées juste à l’extérieur de ces grands centres » bénéficient aussi de cet afflux de population.
Les régions rurales ont de leur côté perdu des plumes, avec seulement 1,5 % de croissance, comparé à 4,8 % dans les villes de la province.
C’est une tendance qui touche presque l’ensemble du pays, si bien que seulement 17,8 % des Canadiens vivent à la campagne, alors qu’en 2016 ils étaient 18,7 %.
Les régions que Statistique Canada définit comme rurales « comptent moins de 1000 habitants et ont une densité de population inférieure à 400 habitants par kilomètre carré ».