Santé

Rebrassage des catégories d'emplois en santé: compétition à venir entre syndicats?

C'est une série d'amendements déposés à la réforme de la santé du ministre Christian Dubé, en novembre, qui rebrasse les cartes en matière de catégories d'emplois dans la santé, en constituant six catégories plutôt que quatre.

Mis à jour

Publié

Pour Québec, cette division facilite les négociations et permet plus de flexibilité. (Jacques Boissinot | La Presse canadienne)

Une pétition, lancée par la FIQ pour tenter de conserver les inhalothérapeutes dans la même catégorie d'emploi que les infirmières qu'elle représente déjà majoritairement, a recueilli plus de 10 200 signatures jusqu'à présent.

C'est une série d'amendements déposés à la réforme de la santé du ministre Christian Dubé, en novembre, qui rebrasse les cartes en matière de catégories d'emplois dans la santé, en constituant six catégories plutôt que quatre.

Ce rebrassage pourrait engendrer une compétition entre les syndicats de la santé pour savoir qui représentera les titres d'emplois touchés. Eux-mêmes ignorent encore quelle forme cela pourrait prendre.

À l'heure actuelle, la catégorie 1 inclut les infirmières, les infirmières auxiliaires, les inhalothérapeutes et les perfusionnistes cliniques, représentées majoritairement par la Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ).

Mais c'est l'Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) qui est majoritaire dans la catégorie 6, celle des technologues et techniciennes dans laquelle seraient déplacées les inhalothérapeutes.

La pétition de la FIQ indique que «les titres d'emploi d'infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques compris dans l'actuelle catégorie 1 ont une expertise et une organisation du travail complémentaire dans les soins directs donnés aux patients».

Selon la pétition, «les titres d'emploi d'inhalothérapeutes et de perfusionnistes cliniques doivent demeurer dans la catégorie 1 pour ne pas nuire ni à l'organisation du travail ni à la stabilité des équipes».

Jointe à son tour, l'APTS a dit regretter «que cette réorganisation syndicale soit encore édictée de manière unilatérale, sans consultation des premières personnes concernées: les travailleuses et les travailleurs».

L'APTS plaide pour que le droit à la libre association prévale, de même que «la communauté d'intérêts» des travailleuses.

Pour Québec, cette division facilite les négociations et permet plus de flexibilité.

Lia Lévesque

Lia Lévesque

Journaliste