Il y a eu des rassemblements dimanche dans la ville d’Annecy, dans les Alpes françaises, en guise de solidarité avec les familles des victimes d’une attaque à l’arme blanche sur un terrain de jeu qui a entraîné l’hospitalisation de quatre jeunes enfants et de deux adultes.
Le maire d’Annecy, François Astorg, avait lancé l'appel à un «rassemblement de citoyens» dans le parc du bord du lac, où un homme armé d’un couteau a attaqué des gens jeudi. Les autorités de la ville ont rouvert le terrain de jeu quelques heures après le crime afin de montrer que la zone était de nouveau sécuritaire.
Les gens ont laissé des fleurs, des jouets en peluche et des messages de soutien sur la surface rembourrée du terrain de jeu depuis l'évènement. Un ballon rose en forme de cœur attaché à un banc se lisait comme suit: «Pour les enfants – AMOUR».
Les enfants ciblés étaient une jeune Néerlandaise âgée de 22 mois, une Britannique âgée de 3 ans et deux cousins français âgés de 2 ans, un garçon et une fille. Ils sont toujours hospitalisés pour soigner de graves blessures, mais leur vie n’est plus en danger, a déclaré la procureur régionale samedi.
L’un des adultes blessés, un Portugais qui a été poignardé alors qu’il tentait d’empêcher l’agresseur de s’enfuir, puis abattu par la police alors qu’il détenait le suspect, est toujours hospitalisé.
De nombreux passants ont aussi cherché à dissuader l’agresseur, y compris un pèlerin catholique français du nom de Henri qui a frappé l’agresseur à plusieurs reprises avec son sac à dos et qui a été surnommé «le héros avec le sac à dos».
Le suspect, un réfugié syrien âgé de 31 ans ayant la résidence permanente suédoise, a été inculpé samedi pour tentative de meurtre et résistance armée. Des témoins ont affirmé aux enquêteurs que le suspect a mentionné sa propre fille de 3 ans, sa femme et Jésus-Christ pendant l’attaque, a déclaré la procureure régionale Line Bonnet-Mathis.
Des accusations préliminaires en droit français signifient que les magistrats ont de fortes raisons de soupçonner des actes répréhensibles, mais accordent plus de temps à l’enquête avant de décider d’envoyer un suspect en jugement.
Le suspect poignardé a refusé de parler aux enquêteurs, et a été examiné par un psychiatre et d’autres médecins qui l’ont jugé apte à faire face à des accusations, a déclaré la procureur. Elle a dit que le motif n’était pas clair, mais qu’il ne semblait pas être lié au terrorisme.
Le suspect demeure en détention en attendant une enquête plus approfondie.
Les autorités locales apportent un soutien psychologique aux victimes et à leurs familles, ainsi qu’aux témoins traumatisés. Parmi ceux qui se trouvaient dans le parc au moment du drame, il y avait un groupe d’élèves du secondaire en sortie scolaire de fin d’année, dont certains auraient appelé la police et aidé à protéger les jeunes enfants contre l’agresseur.
