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Le rapport du coroner Yvon Garneau sur la mort d'un signaleur routier en avril 2021 sur l'autoroute 20 à Saint-Cyrille-de-Wendover, près de Drummondville au Centre-du-Québec, soulève plusieurs questionnements.
Pascal Cauchon est décédé il y a pratiquement 1 an jour pour jour après avoir été happé par un train routier dans une zone de travaux alors qu'il voulait regagner un véhicule atténuateur d'impact.
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Les divers témoignages ont prouvé que le conducteur fautif ne possédait pas la formation pour être au volant de ce type de véhicule et qu'il circulait plus rapidement que la vitesse permise.
Le rapport d’enquête de la Sûreté du Québec n’a cependant pas été soumis au Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) et aucun constat d'infraction n'aurait été donné.
Dans son rapport, le coroner Yvon Garneau écrit : «Respectueusement, l’ensemble des éléments recueillis à l’occasion de mon investigation ne me permet pas de retenir l’hypothèse que le chauffeur du train routier ait pu tenter d’éviter l’impact.»
Dans le rapport du coroner, on apprend aussi qu'une vidéo de surveillance interne et externe de la cabine du chauffeur du train routier montre la séquence des faits et qu'il est possible de voir plusieurs véhicules effectuant une manoeuvre communément appelée «move over» pour respecter un corridor de sécurité.
Il s'avère que le conducteur du camion lourd n'a jamais entrepris une telle manoeuvre et que «la vitesse à laquelle circule le train routier ne change pas.»
Voici un autre extrait du rapport du coroner: «Quelques secondes avant l’impact, le chauffeur de l’atténuateur klaxonne au moment où il voit que le train routier arrive à grande vitesse et qu’il ne semble pas s’activer sur sa gauche. Il alerte, de ce fait, ses collègues de travail (Pascal Cauchon et d’autres) qui se trouvent devant lui sur la chaussée sur le point de réintégrer leur véhicule respectif.»
L'accident qui a coûté la vie à Pascal Cauchon aura cependant provoqué des ajouts de véhicules de protection en amont et sur l'accotement des chantiers similaires au Québec en plus d'une modification majeure des dessins normalisés qui s'appliquent pour ce type de chantier.
Dans son rapport, le coroner Yvon Garneau inscrit d'ailleurs qu'il est impératif que soit mis en branle «toutes les interventions (ministère, police, médias et l’ensemble des travailleurs) qui pourraient diminuer tous les risques».
M. Garneau est formel, Pascal Cauchon «n’avait pas à perdre sa vie à son travail».
Facebook | Le dernier combat de Pascal Cauchon
«Je fais le voeu que son décès serve minimalement à protéger la vie et l’intégrité de ceux qui restent et qui seraient susceptibles d’être dans une situation similaire», indique-t-il.
Le coroner Yvon Garneau recommande au ministère des Transports :
Rappelons que dans son rapport sur le décès de Pascal Cauchon, la CNESST soulevait deux causes expliquent l'accident dont une signalisation inadéquate. La CNESST remettait aussi en question la méthode de travail. Selon le rapport, le fait que le véhicule de protection se soit stationné dans la voie de droite, malgré un accotement permettant l’absence d’entrave de voie, augmentait les risques d'accident.