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Les détails concernant la proposition déposée par le Couche-Tard n'ont pas été divulgués.
Le nouveau président-directeur général d'Alimentation Couche-Tard est convaincu qu'il peut faire l’acquisition de Seven & i Holdings Co, propriétaire de 7-Eleven, même si l’entreprise ciblée juge que l'offre est trop basse pour être sérieusement envisagée.
Alex Miller, qui remplacera vendredi le PDG sortant Brian Hannasch, s’est dit confiant dans la capacité de l'entreprise à financer et à conclure la transaction.
«Nous voyons une forte opportunité de croître ensemble, d'améliorer nos offres aux clients et d'offrir un résultat convaincant aux actionnaires, aux employés et aux principaux groupes d'intérêt des deux entreprises», a affirmé M. Miller aux analystes lors d'une conférence téléphonique jeudi.
Plus tard dans la journée, Seven & i Holdings Co a envoyé sa réponse à l'offre, annonçant que son conseil d'administration avait conclu à l'unanimité que la proposition n'était pas dans l'intérêt de ses actionnaires.
Dans une lettre d'un comité spécial du conseil d'administration convoqué pour évaluer l'offre, le président du conseil d'administration, Stephen Dacus, a indiqué que la proposition est «opportuniste et sous-estime largement notre cheminement autonome et les avenues d'action supplémentaires que nous cherchons à réaliser et à débloquer de la valeur pour les actionnaires à court et moyen terme».
Le conseil d'administration est persuadé qu'il peut débloquer de la valeur pour les actionnaires grâce à un certain nombre d'actions stratégiques, y compris avec ses activités américaines, a écrit M. Dacus.
Dans la lettre, Seven & i a également cité des préoccupations réglementaires qui, selon elle, ne sont pas suffisamment prises en compte dans la proposition.
Couche-Tard n'a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire sur la réponse de Seven & i à l'offre.
Les analystes doutent de la capacité des deux sociétés à parvenir à un accord, car ils estiment que satisfaire les régulateurs japonais sera difficile et pourrait forcer Couche-Tard à abandonner certains de ses actifs.
«Bien que des réformes aient été mises en place dans le pays pour faciliter les rachats, la plupart des entreprises japonaises sont très prudentes et réticentes au changement. Cela inclut Seven & i, dont le modèle opérationnel complexe entrave également la réalisation d'un accord», a avancé Neil Saunders, directeur général de GlobalData, dans un courriel à la fin août.
«À moins que Couche-Tard n'accorde une prime substantielle, (la transaction) risque d'être écartée», a-t-il ajouté.
Seven & i possède non seulement la populaire chaîne de dépanneurs 7-Eleven aux États-Unis, au Japon et ailleurs, mais aussi un certain nombre d'autres entreprises, notamment des supermarchés, des producteurs alimentaires, des détaillants d'articles ménagers, des sociétés de services financiers et a même une participation dans Tower Records Japan.
Le réseau de Couche-Tard couvre déjà 31 pays et plus de 16 700 magasins. Le site web de Seven & i indique que l'entreprise japonaise exploite environ 85 800 magasins, compte environ 157 177 employés et 63,6 millions de visites de clients par jour.
Aux États-Unis seulement, la part de marché de 14,5 % de 7-Eleven en fait le plus grand opérateur dans le secteur des magasins de proximité du pays, tandis que les bannières de Couche-Tard constituent environ 4,6 % du marché.