Quelque 160 travailleurs ont été mis en lock-out chez Beaulieu Canada (Division 3), une entreprise de couvre-planchers d'Acton Vale, en Montérégie.
Le syndicat qui les représente, l'Union des employés de service (UES-800), affilié à la FTQ, s'est dit surpris du déclenchement du lock-out, de durée indéterminée, par l'employeur.
La direction de Beaulieu Canada a confirmé avoir décrété un lock-out jeudi soir à 21h. Elle a affirmé l'avoir fait après avoir proposé une trêve de moyens de pression au syndicat, «afin d'accélérer le processus de négociation», et que celui-ci l'eut refusée.
L'Union des employés de service rapporte que le lock-out a été décrété après que les travailleurs eurent débrayé durant une seule journée, mercredi dernier. Ils s'étaient dotés d'un mandat de moyens de pression, en votant à 100 % en faveur, en septembre.
Une rencontre avait lieu entre les parties le lendemain, jeudi, sans grand succès. Le lock-out a ensuite été décrété par l'employeur.
Le représentant syndical de l'UES 800, Alexis Roy, a déploré la décision de l'employeur. «On est vite passé aux mesures extrêmes.» Le syndicat affirme voir dans ce lock-out «une décision précipitée et injustifiée» après près d'un an de pourparlers avec l'employeur.
La convention collective est échue depuis le 13 décembre 2024. Un médiateur du ministère du Travail a tenté de rapprocher les parties depuis février dernier.
L'entreprise dit veiller à mettre toutes les mesures en place pour atténuer le plus possible les répercussions sur ses clients, sur les délais de livraison et pour respecter ses engagements.