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«Nous avons tout sacrifié. Nous avons sacrifié même notre langue maternelle et nous parlons maintenant le français. Nous aimons le Québec et nous rêvons d’un futur ici», a confié un jeune de 17 ans sous le couvert de l’anonymat.
Québec solidaire (QS) a demandé samedi au gouvernement Legault la mise en place d’un programme de régularisation pour les personnes sans statut au Canada afin «d’améliorer significativement les conditions de vie des jeunes et de leurs familles».
Lors d’un rassemblement à Parc-Extension entre des députés de QS et le Centre des travailleurs et travailleuses immigrants (CTI), Andrés Fontecilla et Guillaume Cliche-Rivard ont soutenu un groupe de jeunes immigrants n’ayant pas accès à un statut migratoire permanent.
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Selon M. Fontecilla, régulariser le statut d’immigration de ces jeunes et de leurs familles leur permettrait d’atteindre «leur plein potentiel» au Québec. «C’est toute la société québécoise qui en sortirait gagnante», a affirmé le député de Laurier-Dorion par voie de communiqué.
Des enfants immigrants ont partagé leur crainte de devoir quitter le Québec «s’ils n’ont pas accès à un statut migratoire permanent».
«Nous avons tout sacrifié. Nous avons sacrifié même notre langue maternelle et nous parlons maintenant le français. Nous aimons le Québec et nous rêvons d’un futur ici», a confié un jeune de 17 ans sous le couvert de l’anonymat. «Nos parents ont peur. Nous avons peur. Peur de devoir quitter notre nouveau pays.»
Un autre jeune immigrant de 19 ans craint pour sa part de ne pas être en mesure de terminer ses études collégiales. «J’adore l’école, mes collègues et ma vie ici. Je suis athlète et j’ai gagné des compétitions au Québec. J’ai peur que ma famille et moi soyons déportés alors que toute ma vie est ici.»
Le représentant du CTI Mostafa Henaway a déploré que les jeunes sans statut migratoire n’ont pas le droit «d’avoir les mêmes rêves et les mêmes aspirations que leurs collègues de classe».
«Ils vivent dans les limbes, en attendant une déportation ou sans savoir s’ils pourront continuer leurs études. Si l’on croit véritablement à la justice et à l’égalité, nous devons tout faire pour régulariser leur statut d’immigration et celui de leurs familles», a-t-il conclu.