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Le ministre de la Sécurité publique du Québec, François Bonnardel, a présenté lundi le projet Prévenir et intervenir sur les violences observées sur le territoire (PIVOT), qui se veut un outil de plus pour contrer la violence armée à Montréal.
L’initiative bénéficiera d’un investissement de 1,35 M$ de la part du gouvernement du Québec et de 500 000$ de la Ville de Montréal. Le projet sera déployé sur une période de trois ans.
Le projet se décline en trois axes: offrir un soutien positif et des alternatives aux jeunes commettant des crimes violents afin de les diriger vers un autre mode de vie, de communiquer clairement les conséquences de la violence et de les appliquer et de miser sur la volonté collective de mettre fin à la violence armée.
Voyez le reportage de Sabrina Rivet dans la vidéo.
«On veut leur montrer qu’il y a d’autres options que la criminalité, qu’ils peuvent compléter leurs études, se trouver un emploi ou traiter une dépendance», a souligné le ministre Bonnardel.
De l'autre côté, les interventions mettront les adolescents et jeunes adultes visés en garde contre les conséquences de la criminalité. «Le deuxième axe vise à communiquer clairement les conséquences de la violence et à les appliquer rapidement en cas d'infraction. Ce que ça veut dire, c'est qu'on va aller à la rencontre des contrevenants, des jeunes pour leur dire qu'ils sont surveillés et qu'ils vont être à nouveau arrêtés et sanctionnés.»
Le projet PIVOT sera mis en place dans les arrondissements de Rivière-des-Prairies-Pointe-aux-Trembles et de Montréal-Nord, puisque ceux-ci «possèdent un indice de vulnérabilité et une concentration importante d'événements impliquant une arme à feu». La mobilisation des partenaires de la communauté de ces quartiers pour prévenir la violence armée a aussi contribué à leur sélection.
L'Institut universitaire Jeunes en difficulté (IUJD) du CIUSSS du Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal assurera quant à lui la coordination du projet.
Le programme visera un nombre limité de jeunes, répond M. Brisebois. Il évoque «une trentaine, peut-être une quarantaine» de personnes. «Si on est capable de faire la différence dans la vie d'un, deux ou trois ou quatre de ces jeunes-là, ça va faire la différence énorme», insiste-t-il.
Le projet PIVOT représente une initiative de plus pour lutter contre la violence armée à Montréal. L'intervention survient dans un contexte où la violence avec des armes à feu soulève des inquiétudes à Montréal. Cette problématique est exacerbée par la vente illégale d'armes, la fabrication d'armes par imprimante 3D, la glorification des armes et le sentiment par certains jeunes qu'elles sont nécessaires pour se prémunir de possibles agressions.
En juin dernier, la ligne RENFORT avait notamment été présentée. Celle-ci est un service d’accompagnement téléphonique à l’intention des familles qui subissent les contrecoups ou qui sont soucieuses de la violence armée est déployé dans la métropole montréalaise.
Toujours en juin, le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) que la violence par arme à feu avait connu une baisse «globale» de 30% par rapport à l'année dernière.
La lutte contre la violence armée «n'est pas gagnée», avouait toutefois le chef de la police Fady Dagher lors d'un point de presse sur la situation. «Il s'agit d'un effort collectif», ajoutait M. Dagher, qui confirmait que les efforts de la police devaient être «intensifiés» alors que la saison estivale débutait.
Entre le 1er janvier et le 31 mai derniers, le SPVM a comptabilisé 40 événements où au moins un coup de feu a été tiré. Du nombre, trois meurtres et 16 tentatives de meurtre à l'aide d'une arme à feu ont été recensés dans la métropole.
Avec de l'information de Julien Denis pour Noovo Info et de La Presse canadienne.