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«Nous avons tous les mêmes objectifs et nous devons, en priorité, garantir l’accès à une eau de qualité aux Québécois et aux Québécoises.»
Le gouvernement du Québec investit 500 millions $ dans un Plan national de l'eau, qui servira notamment à mieux protéger les sources d'eau potable pour les citoyens et conserver les écosystèmes marins du territoire.
«C'est un investissement historique», s'est réjoui le ministre de l'Environnement, Benoit Charette, en entrevue avec La Presse Canadienne mardi matin.
Peu avant, le ministre Charette avait dévoilé les détails du plan, qui ont été élaborés dans les deux dernières années avec les acteurs concernés, dont les municipalités et le milieu agricole.
«Chaque membre faisait fi de sa réalité à lui pour parler et avoir des éléments communs. (...) C'est réellement un travail conjoint qui a été fait», a-t-il soutenu.
Il y aura tout de même un suivi dans les prochaines années pour surveiller l'implantation des mesures et garantir que les sommes sont investies à bon escient.
Près du tiers des investissements, soit 161,7 millions $, servira à protéger les sources d'eau potable pour la population et réduire les sources de pollution.
On parle notamment d'aider les municipalités à gérer les eaux usées et d'améliorer les pratiques agroenvironnementales.
Le gouvernement débourse également des sommes pour protéger les milieux aquatiques, des objectifs énoncés notamment par le gouvernement à la COP15 sur la biodiversité. Près de 40 millions $ sont consacrés à la mise en oeuvre de plans sur les milieux humides et hydriques. Des sommes sont aussi réservées à la lutte contre les espèces envahissantes.
Plus de 52 millions $ sont par ailleurs consacrés à la gestion des risques liés à l'eau, dont font partie les inondations qui ont affecté plusieurs régions du Québec dans les dernières années. Une bonne partie de ces investissements servira notamment à mieux prévenir de tels sinistres.
Ces investissements sont complémentaires avec ce que le gouvernement a déjà annoncé pour aider les municipalités à devenir plus résiliantes, a indiqué le ministre.
Le plan prévoit plusieurs autres mesures, dont promouvoir une utilisation responsable de la ressource et miser sur le potentiel économique de l'eau.
Québec réserve également 30 millions $ pour déterminer les enjeux reliés à l'eau dans les communautés des Premières Nations et Inuit.
Le Québec possède 3 % des réserves d'eau douce renouvelables sur la planète, dont environ 40 % proviennent du bassin du Saint-Laurent.
«On est particulièrement choyés au Québec, souligne le ministre en entrevue. Mais lorsqu'on dispose de beaucoup d'une ressource on a souvent tendance à la gaspiller. On voulait donner une valeur à l'eau, prendre conscience de cette importance.»