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Québec annonce une série d’assouplissements aux mesures d’isolement dans les CHSLD et résidences privées, dans l’optique d’apprendre à vivre avec le virus.
Les usagers des résidences privées pour aînés (RPA) pourront se rassembler à 10 autour d'une table dès lundi prochain, a annoncé mercredi la ministre responsable des Aînés, Marguerite Blais, en conférence de presse à Québec.
La limite était auparavant de quatre.
À partir de cette date, les proches des résidants se feront recommander d'être un maximum de 10 à leur rendre visite par jour.
Le 28 février, ce sera au tour des CHSLD et des ressources intermédiaires pour personnes âgées de bénéficier de tous ces allègements.
«Le récréologue, le coiffeur, la zoothérapie, les personnes qui prennent soin des pieds, tout ça va revenir comme avant», a déclaré la ministre.
Comme annoncé plus tôt cette semaine, le passeport vaccinal et l'enregistrement des visiteurs ne seront plus nécessaires en milieux pour aînés dès le 14 mars.
Mais l'essentiel du point de presse n'était pas tant l'annonce de nouvelles règles que le rappel de celles déjà en place. «On interprète les directives, et souvent, il y a de drôles d'interprétations», a commenté Mme Blais.
Dans les dernières semaines, plusieurs RPA, comités d'usagers et familles de résidants ont fait des sorties dans les journaux pour dénoncer les mesures de confinement trop strictes imposées par les établissements,alors que la grande majorité des usagers sont triplement vaccinés.
Le directeur national de la santé publique par intérim, le Dr Luc Boileau, a profité de la conférence de presse pour expliquer qu'un «contact étroit» n'inclut que les gens qui se sont trouvés «en contact intime pendant plus de 10 minutes sans protection» avec une personne contagieuse. Un «contact élargi» englobe tous ceux qui ont séjourné sur une unité où il y avait un cas confirmé de COVID-19, sans mesures préventives suffisantes.
L'application trop large de la définition de contact étroit, «ça a fait en sorte qu'il y a de nombreuses personnes qui ont été isolées pendant de nombreuses journées», alors que le compteur repartait à zéro dès qu'un nouveau cas était déclaré dans l'unité.
Il a mis en garde contre «les risques inhérents à l'isolement», dont le déconditionnement physique.
«J'aimerais ça qu'on arrête de faire de la surprudence», a affirmé la ministre, soulignant l'importance de l'équilibre entre la prévention des éclosions et la santé mentale.
Elle a tenu à rappeler que les résidants de RPA sont des adultes autonomes. «Nous voulons que ces personnes-là aient la possibilité de gérer leurs propres risques» et aient des mesures semblables à celles imposées à la population générale.
Dans une directive publiée mercredi, le ministère de la Santé a précisé que les résidants de CHSLD, de ressources intermédiaires ou de résidences privées pour aînés qui ont été en contact élargi avec une personne infectée, mais qui n'ont pas de symptômes n'ont pas à s'isoler.
Ceux qui ont été en contact étroit doivent s'isoler pendant 10 jours, ou seulement 5 s'ils sont adéquatement vaccinés.
Dans tous les cas, l'apparition de symptômes doit être surveillée pendant 14 jours. Toute personne symptomatique doit s'isoler en attente de résultat de test.
En CHSLD et en ressources intermédiaires, un usager déclaré positif doit s'isoler pendant 10 jours. En RPA, cette quarantaine peut être réduite à cinq jours avec l'obtention d'un résultat de test négatif.
Ceux qui n'ont pas de symptômes et n'ont pas du tout été en contact avec un cas confirmé n'ont pas à passer de test ou à s'isoler. Cela est aussi valable pour ceux qui ont déjà contracté la COVID-19 depuis le 20 décembre et qui sont maintenant rétablis.