Début du contenu principal.
Ces consignes ont suscité l’indignation et des inquiétudes chez des éducatrices et des propriétaires de garderies.
Les syndicats représentant des éducatrices dans les centres de la petite enfance (CPE) demandent à Québec de suspendre ses nouvelles directives des gestions des cas de COVID-19 en milieu de garde.
*Voyez, ci-dessus, les explications de notre collègue Émilie Clavel, qui a rencontré des intervenants directement touchés dans ce dossier.
La Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec, affiliée à la CSQ, veut que le ministère de la Santé et des Services sociaux imite la direction régionale de santé publique de Montréal, a confirmé un porte-parole syndical à La Presse canadienne.
La Santé publique de la métropole québécoise a en effet décidé lundi de ne pas appliquer pour le moment les nouvelles consignes permettant de maintenir dans les services de garde le personnel et les enfants asymptomatiques ayant été en contact avec un cas déclaré positif à la COVID-19.
« Nous sommes en discussion avec Québec », a indiqué le porte-parole au CIUSSS du Centre-sud-de-l’Île-de-Montréal, Jean Nicolas Aubé.
Par communiqué, les deux autres syndicats auxquels sont affiliées les éducatrices abondent dans le même sens que la CSQ.
Les éducatrices affiliées à la FSSS-CSN demandent «à ce que le ministère révise sa position», précisant que «ce n’est pas le moment de baisser la garde». En cas d’éclosion dans un groupe, elles estiment qu’il faut minimalement que les autres enfants soient testés et retirés quelques jours.
Dès le lendemain de l’émission des directives, la FIPEQ-CSQ dit avoir écrit au ministère de la Famille pour obtenir des précisions concernant l’application des nouvelles mesures «alors que les guides de pratiques en installations et en milieu familial produit par l’Institut national de santé publique (INSPQ) et par la Commission des normes, de l’équité de la santé et de la sécurité au travail (CNESST) n’ont pas été mis à jour depuis le 20 septembre dernier, soit bien avant l’arrivée du variant Omicron». À ce jour, la Fédération n’aurait toujours pas reçu de réponse.
Ces recommandations ont été publiées au moment où Québec a annoncé des restrictions sanitaires additionnelles, le 30 décembre, pour contrer la flambée des cas et la hausse des hospitalisations depuis l’apparition du variant Omicron.
Sur son site Web, le ministère de la Santé indique que les enfants et les éducatrices ayant été en contact avec une personne infectieuse, mais asymptomatique, n’ont pas besoin de passer un test de dépistage. Ils peuvent continuer de fréquenter leur milieu de garde sauf pour certaines raisons. Par exemple, un membre du même domicile que l’enfant a été déclaré positif à la COVID-19, précise-t-on.
Ces nouvelles consignes ont suscité l’indignation et des inquiétudes chez des éducatrices et des propriétaires de garderies.
Par ailleurs, les syndicats demandent à ce que leurs membres soient mieux protégées face au virus. «Nous aimerions que des masques N-95 soient mis à la disposition des travailleuses en cas d’éclosion dans son groupe. Nous demandons également à ce que des tests rapides soient fournis à nos travailleuses», a mentionné la FSSS-CSN.
«Dès le départ, des tests rapides auraient dû être remis au personnel. Nous demandons à ce que notre réseau soit priorisé dès que Québec recevra ses prochaines commandes», souhaite Valérie Grenon, présidente de la FIPEQ
«Nous tendons la main à nouveau au ministre Mathieu Lacombe pour assurer un véritable leadership dans le réseau. Présentement, le sentiment général est à l’effet que nous sommes les grandes oubliées au gouvernement quand vient le temps de prendre les décisions en lien avec la santé publique», termine Mme Grenon.