Le premier ministre d’Israël Benjamin Netanyahou était à New York vendredi afin de livrer un discours à l’Assemblée des Nations Unies où il a affirmé vouloir «finir le travail» contre le groupe armé du Hamas tout en rejetant les accusations de génocides qui se multiplient.
L’allocution de M. Netanyahou a été appuyée par de nombreux éléments visuels, dont une carte sur laquelle on pouvait y lire The Curse (la malédiction), avec les pays de la Syrie, de l’Iraq et de l’Iran coloré d’un rouge vif.
Le premier ministre avait aussi accroché sur son veston de macaron de bonne taille muni d’un code QR qui a attiré l’attention.
Vérification faite, le code dirige vers un site web qui a répertorié en images les crimes commis par le Hamas le 7 octobre 2023, sans filtre. «Les crimes contre l'humanité commis par le Hamas sont un fait avéré. Ils sont étayés par les preuves recueillies et compilées ici», indique-t-on sur le site.
Les membres de la délégation du premier ministre, les ministres et les personnes qui l'accompagnaient portaient également des macarons identiques. Le port de l'épinglette par M. Netanyahou s'inscrit dans une campagne plus large lancée par le gouvernement israélien. Vendredi, on a pu apercevoir de nombreux camions avec le même code QR défilé dans les rues de New York.
«Le Hamas utilise les civils comme boucliers humains et comme accessoire pour leur guerre de propagande dégoûtante contre Israël, propagande que les médias européens avalent tout cru», a lancé Benjamin Netanyahou devant les leaders mondiaux à l'ONU, dénonçant également le fait que de nombreux pays ont «cédé» au Hamas en reconnaissant l'État de Palestine.
Le discours de Benjamin Netanyahou a provoqué de vives réactions. Certains dirigeants ont applaudi les paroles du premier ministre alors que d'autres ont carrément décidé de quitter la salle en masse.
Lors d'une session extraordinaire de l'Assemblée cette semaine, les nations ont exprimé leur horreur face à l'attaque menée en 2023 par les militants du Hamas, qui a fait environ 1200 morts en Israël, 251 otages et déclenché la guerre. De nombreux représentants ont ensuite appelé à un cessez-le-feu immédiat à Gaza et à l'acheminement de l'aide humanitaire.
L'offensive massive d'Israël a tué plus de 65 000 Palestiniens à Gaza et déplacé 90 % de sa population, dont un nombre croissant souffre désormais de la faim.
Alors que plus de 150 pays reconnaissent désormais l'État palestinien, les États-Unis ne l'ont pas fait, apportant un soutien sans faille à Israël. Mais le président Donald Trump a clairement indiqué jeudi qu'il y avait des limites, déclarant aux journalistes à Washington qu'il ne laisserait pas Israël annexer la Cisjordanie occupée.
-Avec de l'information de l'AP
