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Un projet-pilote du gouvernement permet désormais d'ouvrir des milieux de garde à même les locaux des entreprises, ce qui sauvera des maux de tête à plusieurs parents.
Dénicher un milieu de garde pour son enfant relève de l'exploit dans certaines régions. Encore plus si on souhaite en trouver un à proximité de son lieu de travail. Un projet-pilote du gouvernement permet désormais d'ouvrir des milieux de garde à même les locaux des entreprises, ce qui sauvera des maux de tête à plusieurs parents.
À Sainte-Adèle, dans les Laurentides, un service de garde éducatif subventionné en milieu de travail accueillera ses premiers usagers lundi prochain.
Douze enfants âgés de 0 à 5 ans seront pris en charge chez Les Petits Génies du Nord, implanté dans le sous-sol des bureaux d'Équipe Laurence, une société de génie civil comptant 130 employés.
Le président de l'entreprise, Alexandre Latour, a indiqué dans un point de presse en début de semaine que le projet s'est déroulé très rondement entre son idéation, l'automne dernier, et l'ouverture.
Selon lui, le fait d'avoir un service de garde à même les locaux de l'entreprise aura pour effet d'attirer et de retenir du personnel, qui n'aura pas besoin de chercher bien longtemps ou de voyager très loin pour confier ses enfants à l'une des deux éducatrices en charge du service de garde.
«Pour nous, cette garderie n'est pas un projet de génie civil, mais il démontre qu'on est une famille [comme entreprise]», a-t-il déclaré lors du point de presse annonçant l'ouverture prochaine de l'installation.
Présente pour l'annonce qui se déroulait dans sa circonscription, la ministre de l'Habitation, France-Élaine Duranceau, estime que cette nouvelle façon de faire ôtera aux parents «le stress de courir pour aller chercher les enfants à la garderie».
L'élue a témoigné que dès son arrivée en poste, après l'élection d'octobre, elle a travaillé de concert avec sa collègue à la tête du ministère de la Famille, Suzanne Roy, pour concrétiser le projet de M. Latour.
L'initiative fait partie du Projet-pilote de responsables d'un service de garde éducatif en communauté et en entreprise, qui vise, comme son nom l'indique, à trouver des locaux pour des responsables de service de garde.
En somme, nous indique-t-on au ministère de la Famille, qui chapeaute le tout, les responsables de ces services de garde (RSG) sont des travailleuses autonomes, au même titre que les responsables de garderies en milieu familial, à la seule différence qu'elles travailleront dans un local fourni par une entreprise pour desservir ses employés ou dans un espace alloué par une municipalité.
Un modèle qui, s'il est couronné de succès, pourrait être repris à plus large échelle dans la province.
En date du 31 mars, 126 projets totalisant plus de 1000 places ont été autorisés par le ministère de la Famille. Du nombre, 13 projets se situent au sein d'une entreprise.
Près de la moitié (56) des projets autorisés sont déjà en activité. Cela a pour effet d'accélérer l'entrée en service de garde de plusieurs enfants.
Ces milieux de garde subventionnés ne sont toutefois pas tenus de respecter la priorité des listes d'attente, précise-t-on au cabinet de la ministre Roy.