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«On s'en va tous dans la même direction», soit l'adoption du projet de loi C-13 visant à moderniser la Loi sur les langues officielles, a déclaré le lieutenant libéral pour le Québec, Pablo Rodriguez.
Les libéraux fédéraux ont assuré les uns après les autres, mercredi, être désormais «unis» après que des divisions au sein du caucus ont plus que jamais éclaté au grand jour la veille lorsqu'un des leurs a reproché à des collègues de mener «un show de boucane (...) honteux».
«On s'en va tous dans la même direction», soit l'adoption du projet de loi C-13 visant à moderniser la Loi sur les langues officielles, a déclaré le lieutenant libéral pour le Québec, Pablo Rodriguez, à la suite d'une «excellente réunion» du caucus provincial où «chacun a pu s'exprimer plus d'une fois».
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Les discussions au sein du caucus sont «saines» dans «un gouvernement qui est démocratique», a insisté quelques instants plus tard la députée d'Hochelaga, Soraya Martinez Ferrada. «Aujourd'hui, on est un caucus qui est uni», a-t-elle répété.
Or, les «disputes» doivent rester «en famille» et ne pas être étalées sur la place publique, a estimé le ministre montréalais Marc Miller qui est allé jusqu'à expliquer que les sorties publiques l'inquiètent parce qu'elles sont le symptôme de députés qui n'ont pas eu l'occasion de s'exprimer dans l'«enceinte privilégiée» qu'est le caucus.
Mardi, le député franco-ontarien Francis Drouin a rappelé sur les réseaux sociaux à ses collègues du «Montréal island» qu'ils n'ont pas «le monopole sur la politique linguistique du Canada», non sans ajouter que «la désinformation n’a pas sa place dans ce débat».
M. Drouin en avait vraisemblablement contre les agissements d'une poignée de députés libéraux de la région de Montréal. Deux d'entre eux, Anthony Housefather et Marc Garneau, ont tenté en vain, vendredi, de retirer toute référence à la Charte de la langue française du projet de loi de leur propre formation politique. La députée de Saint-Laurent, Emmanuella Lambropoulos, s'est également retrouvée dans l'embarras pour des déclarations trompeuses.
Mercredi, tant le premier ministre Justin Trudeau que le whip en chef du gouvernement Steven MacKinnon ont été questionnés quant à l'idée de réprimander les députés dissidents.
Ils ont respectivement répondu que les députés «sont en train de représenter leur communauté» et que les 338 élus du Parlement sont «élus par nos commettants, et on a tous un rôle à jouer dans l'adoption d'un projet de loi».
Quant au député Francis Drouin, qui a étalé le linge sale, il a dit n'avoir «aucune idée» si les députés ont été rappelés à l'ordre. «Je ne suis pas whip», a-t-il lancé.
M. Drouin a révélé que «le premier ministre» a lui-même «donné (aux députés) la permission de présenter leur amendement», mais ces derniers ont eu l'occasion de constater qu'ils n'ont «pas de partenaire de danse».
Selon lui, il n'y a pas de division majeure au sein du caucus. «C'est normal en famille. Moi, je ne m'entends pas toujours avec ma femme. On a des discussions», a-t-il illustré.
Vendredi dernier, le député de Mont-Royal, Anthony Housefather, a imploré les conservateurs et les néo-démocrates de conserver «la vision historique» des partis fédéralistes en défendant toutes les communautés de langue officielle minoritaire plutôt que d'appuyer la vision du Bloc québécois que «la minorité anglophone au Québec n'est pas véritablement une minorité».
Mme Lambropoulos, qui représente la circonscription de Saint-Laurent, a témoigné qu'une grand-mère se serait vu refuser d'être servie en anglais chez le médecin après l'adoption de la loi 96, alors que les services de santé dans la langue officielle de son choix sont garantis au Québec.