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Alors que la campagne électorale provinciale s’amorcera officiellement ce dimanche, la CSN et ses fédérations de l’éducation (FEESP, FNEEQ et FP) voient comme un réel cauchemar les promesses de baisse d’impôtvenant de différents partis politiques.
Alors que la campagne électorale provinciale s’amorcera officiellement ce dimanche, la CSN et ses fédérations de l’éducation (FEESP, FNEEQ et FP) voient comme un réel cauchemar les promesses de baisse d’impôt venant de différents partis politiques.
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«Plusieurs partis promettent des "peanuts" dans les poches des gens avec des baisses d’impôts, parce que c’est de ça qu’il s’agit, des "peanuts". Il n'y a jamais des fortunes de retourner aux individus en termes de baisse d’impôts. Toutefois, ces "peanuts", mises ensemble dans un projet de société dédié à l’éducation, peuvent faire des miracles sur le terrain», a affirmé en conférence de presse Caroline Senneville, présidente de la CSN.
La CSN et ses membres demandent aux différents candidats et candidates en lice pour les élections du 3 octobre de prendre position en faisant de l’éducation une priorité.
«Des parents et des jeunes vivent actuellement dans l’inquiétude voire dans l’angoisse parce qu’on sait que la rentrée scolaire est là alors que les ressources, humaines et matérielles, ne sont pas au rendez-vous», plaide Caroline Senneville.
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«Si l’éducation était perçue comme une valeur fondamentale de la société québécoise, on ne serait pas encore en train de parler de conditions de travail gênantes, de pénuries de personnel, d’écoles vétustes et de classes mal ventilées dans les écoles, les cégeps et les universités. L’éducation ne sera jamais une dépense : c’est un investissement pour l’avenir! Qu’on arrête de promettre des baisses d’impôts sur le dos des jeunes, et qu’on finance à sa juste valeur le réseau, pour le bien-être de ceux et celles qui y étudient et qui y travaillent, avant que ça nuise définitivement à la société québécoise», de dire la présidente de la CSN.
La CSN réclame donc un réinvestissement massif dans le réseau de l’éducation à l’aide d’un financement stable et prévisible, en plus de mettre en place de réelles mesures d’attraction et de rétention pour l’ensemble des professions du réseau.
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La centrale syndicale demande aussi au futur gouvernement du Québec de baisser les ratios éducatrices-élèves et maître-élèves, de la maternelle à l’université, afin de répondre notamment à l’augmentation continue du nombre d’élèves avec des besoins particuliers – le ratio en service de garde est parfois d’une éducatrice pour 38 élèves dans certaines écoles selon la CSN – et de reconnaître le personnel de soutien comme une composante essentielle du réseau de l’éducation.
Sur ce dernier point, Benoît Malenfant, président de la FEESP-CSN, précise que la CSN représente 40 000 employés de soutien, majoritairement des femmes, qui travaillent notamment dans les services de garde, comme technicienne en éducation, au sein du personnel administratif ou au sein du personnel d’entretien.
«On parle des travailleurs et travailleuses de l’ombre : des gens qui font un travail exceptionnel, mais qui ne sont pas reconnus à leur juste valeur», affirme M. Malenfant.
« Aujourd’hui, on voit les conséquences désastreuses de ce manque de considération : il y a présentement plus de 2000 postes d’employé-es de soutien vacants dans les écoles et les cégeps. Quels sont les impacts de cette pénurie? Des ratios qui explosent dans les services de garde, des jeunes qui n’ont pas le suivi dont ils ont besoin en raison du manque de techniciennes en éducation spécialisée, des techniciens en travaux pratiques trop peu nombreux pour préparer adéquatement les laboratoires et les ateliers. Sans parler des effets moins visibles, mais tout aussi importants, de la pénurie de personnel administratif et d’employé-es d’entretien pour s’occuper des bâtisses», ajoute-t-il.
La CSN est d’avis qu’il y a urgence de valoriser la profession enseignante et d’investir afin d’améliorer les conditions de travail et les conditions d’apprentissage.
«Un véritable coup de barre s’impose d’autant plus que, collectivement, nous avons les moyens de nos ambitions pour les jeunes du Québec», conclut Caroline Quesnel, président de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN).
La FEESP–CSN représente près de 40 000 employé-es de soutien dans le réseau de l’éducation et de l’enseignement supérieur. La FNEEQ–CSN regroupe quelque 35 000 professeurs, chargé-es de cours et tuteurs-trices, principalement en enseignement supérieur. La FP–CSN représente plus de 2 000 professeur-es et professionnel-les de l’enseignement supérieur.
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