Santé

Prolongé ou non, le port du masque?

Le docteur Luc Boileau devrait indiquer lundi au gouvernement s'il est approprié ou non de maintenir au Québec l’obligation du port du masque dans les lieux intérieurs au-delà de la date prévue du 15 avril.

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(Graham Hughes | La Presse canadienne)

Face à une montée du sous-variant Omicron B-A.2 de la COVID-19, le directeur national de la santé publique par intérim, le docteur Luc Boileau, devrait indiquer au gouvernement lundi s'il est approprié ou non de maintenir au Québec l’obligation du port du masque dans les lieux intérieurs au-delà de la date prévue du 15 avril.

Récemment, le réseau canadien de surveillance et de réponse rapide aux nouveaux variants a soutenu que les assouplissements, surtout la levée de l’obligation de porter le masque, présentaient un risque inutile devant la progression du variant B-A.2. Et plusieurs experts québécois réclament que l’obligation reste en place après le 15 avril.

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Luc Boileau a jusqu’ici soutenu que le Québec a toujours privilégié la prudence.

Le ministre de la Santé du Québec, Christian Dubé, s’est dit inquiet de la montée des cas de COVID-19, en particulier dans les régions. Il avait cependant ajouté qu'il n'y avait aucune raison de «resserrer les mesures».

M. Dubé a déclaré dimanche que le directeur de la santé publique par intérim, Luc Boileau, fera l'annonce mardi.

«Nous venons d'en parler il y a une heure et il est en train de finaliser avec toutes les autorités sanitaires régionales», a affirmé Christian Dubé.

Pour sa part, le Collège des médecins du Québec se dit «préoccupé» concernant le retrait de l'obligation du port du masque dans les lieux publics. 

«La prudence s’impose en ce début de sixième vague, car nous ne connaissons pas l’amplitude ou l’évolution de celle-ci. C’est pourquoi nous croyons qu’il faut demeurer prudent», nous a indiqué Leslie Labranche, la conseillère principale des relations médias de l'Ordre par courriel. 

Le Québec est officiellement entré dans une sixième vague de COVID-19 et selon le Dr De Serres de l'Institut national de santé publique, l'ampleur de celle-ci dépendra du comportement de la population.

«Si les contacts que les gens ont maintenant dans la sixième vague ressemblent à 80 % au niveau qu’ils avaient avant Noël, ça va être une vague qui va être plutôt petite et facile à traverser, explique-t-il. Si les gens ont autant de contacts qu’ils avaient au début du mois de décembre, la vague va être [davantage] importante», a expliqué l'expert lors d'une entrevue avec Noovo Info

Avec des informations de Noovo Info

La Dr Nima Machouf - épidémiologiste | Doit-on retarder la fin du port du masque?