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Les néo-démocrates à Ottawa espèrent pousser le gouvernement libéral à prendre des mesures plus énergiques face à la crise des opioïdes, et ils présentent un nouveau projet de loi d’initiative parlementaire qui décriminaliserait la possession simple de drogues illégales.
Le chef du NPD, Jagmeet Singh, met tout son poids derrière le projet de loi déposé par son collègue de la Colombie-Britannique Gord Johns, qui décriminaliserait la possession de petites quantités de drogues, y compris la cocaïne et l’héroïne, pour usage personnel. La Colombie-Britannique, de toutes les provinces, est la plus durement frappée par la crise des opioïdes.
M. Singh estime qu’un changement à la loi actuelle faciliterait l’aide aux toxicomanes, en les traitant non plus comme des criminels, mais comme des personnes aux prises avec un problème de santé. Le chef néo-démocrate soutient que 20 000 Canadiens sont morts d’une surdose au cours des cinq dernières années.
Un projet de loi d’initiative parlementaire, surtout lorsqu’il est présenté par un député de l’opposition, a moins de chance de survivre à toutes les étapes législatives au Parlement pour devenir loi. Le député néo-démocrate Don Davies, lui aussi de la Colombie-Britannique, avait présenté l’année dernière un projet de loi similaire, qui a fait long feu aux Communes, d’autant plus que le Parlement a été dissous pour les élections anticipées.
Mais le député Johns est arrivé quatrième lors du tirage au sort pour déterminer l’ordre de priorité des projets de loi d’initiative parlementaire au sein de ce Parlement, et le NPD espère cette fois que ce projet de loi sera débattu en Chambre et peut-être même mis aux voix.
Lorsque le premier ministre Justin Trudeau a formé son nouveau cabinet l’automne dernier, il a créé un tout nouveau portefeuille, celui de ministre de la Santé mentale et des Dépendances. Il a alors demandé à Carolyn Bennett, aussi ministre associée de la Santé, par ailleurs, d’élaborer des politiques pour lutter contre la flambée de la dépendance aux opioïdes.
Maja Staka, porte-parole de Mme Bennett, affirme que le gouvernement s’est engagé à améliorer l’approvisionnement sécuritaire et à utiliser les ressources pour que les consommateurs de drogues ne se retrouvent pas dans le système judiciaire.
Le gouvernement fédéral examine aussi actuellement une demande de la Colombie-Britannique visant à supprimer les sanctions pénales pour les personnes arrêtées en possession de petites quantités de drogues illicites pour un usage personnel.