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Le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, Lionel Carmant, balaie la sortie de l’ex-vice-président de la commission Laurent.
Le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, Lionel Carmant, balaie la sortie de l’ex-vice-président de la commission Laurent.
Le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, Lionel Carmant, balaie la sortie de l'ex-vice-président de la commission Laurent.
Dans une série d'entrevues jeudi, André Lebon a jeté le doute sur la volonté réelle de Québec de réformer la protection de la jeunesse. Il s'est dit «découragé» et même «désespéré».
«Je ne vois pas d'où ça sort, ces commentaires-là, a réagi le ministre Carmant en mêlée de presse à l'Assemblée nationale. Je suis incrédule.»
Il a déclaré qu'il était ouvert à bonifier le projet de loi 15 lors de l'étude détaillée qui s'amorce mardi, afin de placer l'intérêt de l'enfant par-dessus tous les autres.
Depuis le début de l'étude du projet de loi, plusieurs intervenants sont venus dire au ministre qu'il n'allait pas assez loin.
La présidente de la Commission spéciale sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse, Régine Laurent, a notamment déploré que l'intérêt de l'enfant ne soit «qu'une considération parmi d'autres».
Elle a dit estimer que l'intérêt de l'enfant doit primer, quitte
à faire passer les intérêts des parents et des autres intervenants au second plan. C'est «au coeur» de ses recommandations.
«J'ai dit à Mme Laurent, j'ai dit aux Québécois: "Le rapport ne sera pas tabletté". Il ne sera pas tabletté», a insisté M. Carmant en mêlée de presse.
Il a également brandi un courriel que M. Lebon lui avait écrit en décembre le félicitant pour le dépôt du projet de loi 15.
«Quand on a déposé le projet de loi, il m'a envoyé un courriel me félicitant de ce qu'on faisait et puis, deux mois plus tard, il fait cette déclaration. J'ai été très surpris», a déclaré M. Carmant.
Par ailleurs, André Lebon a déploré publiquement que les listes d'attente s'allongeaient et que les services de première ligne étaient toujours aussi inefficaces.
«Les listes d'attente ne sont pas au pire qu'elles ont été, répond le ministre Carmant. On a moins de signalements depuis le retour en classe. Les choses s'améliorent en amont, les intervenantes sont sur le terrain.
«Les choses vont continuer à s'améliorer», a-t-il soutenu.
M. Carmant a affirmé que «des centaines» d'intervenantes supplémentaires travaillent sur le terrain depuis le dépôt du rapport Laurent.
De son côté, le premier ministre François Legault a profité de la période des questions, jeudi, pour vanter le bilan de son gouvernement en matière de protection de la jeunesse.
«On a augmenté les budgets de 30 %», a-t-il dit, avant d'ajouter: «Ce n'est pas d'argent qu'il manque, c'est le temps pour former des intervenants. Ça ne pousse pas dans les arbres des intervenants!»
Jeudi, la cheffe libérale Dominique Anglade a dit trouver «très préoccupante» la sortie musclée de M. Lebon. Elle a affirmé que les élus avaient la responsabilité de défendre les jeunes «qui sont sans voix».
«Le commissaire parle de documents qu'il n'a jamais vus, d'un manque de transparence de la part du gouvernement», a rappelé Mme Anglade.
«Si le gouvernement est sérieux et veut montrer sa véritable volonté politique d'aller de l'avant, je pense qu'il doit créer cette transparence, pour rassurer notamment le commissaire, mais aussi les Québécois.»