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«On est tous en faveur qu’un jour il va devoir y avoir un cessez-le-feu», a dit la ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly.
Le Canada voit les nouvelles venant de la Maison-Blanche à propos d'éventuelles pauses humanitaires quotidiennes de quatre heures au Proche-Orient comme un «bon début» et estime que tous doivent œuvrer vers ce qui mènerait à un cessez-le-feu.
«On est tous en faveur qu’un jour il va devoir y avoir un cessez-le-feu», a dit la ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly.
En point de presse virtuel pour revenir sur sa récente rencontre, au Japon, avec ses homologues du G7, elle a réitéré que le Canada et ses partenaires demandent une «trêve humanitaire qui est immédiate, durable et qui va être, aussi, soutenue».
«Il faut faire en sorte que les conditions qui vont mener à un cessez-le-feu soient remplies», a-t-elle poursuivi.
Elle a d'ailleurs qualifié les informations divulguées par l'administration américaine de Joe Biden de `bonnes nouvelles', bien qu'elle ait aussi affirmé qu'elle a «toujours dit qu'il fallait y avoir plus de pauses humanitaires».
Plus précisément, selon Washington, une pause de quatre heures serait mise en place quotidiennement dans le nord de Gaza.
«Je pense que c'est un bon début. Finalement, les parties se sont entendues. (...) Ça va permettre une forme de détente et donc, je l'espère, encore plus de négociations à la table», a-t-elle soutenu en faisant référence aux discussions où le Qatar joue un rôle de médiateur.
Depuis Longueuil, au Québec, le premier ministre Justin Trudeau a souligné, à nouveau, que les «pauses humanitaires» réclamées par Ottawa doivent être, à son avis, «significatives».
Il a aussi été invité, en marge d'une annonce sur le logement, à commenter le développement signalé par la Maison-Blanche.
M. Trudeau a affirmé que les pauses «doivent durer assez longtemps pour sortir les gens, pour permettre l'entrée de provisions».
Tant M. Trudeau que Mme Joly ont mentionné le soutien du Canada à une solution à deux États.
«Nous devons commencer à utiliser (les pauses humanitaires) pour commencer à penser à ce que sera le moyen et long terme et à comment nous aurons un État palestinien viable aux côtés de l'État israélien», a conclu le premier ministre. Il a insisté sur la protection des citoyens, de part et d'autre.
Le président de la France, Emmanuel Macron, a déclaré que «toutes les vies se valent» dans le cadre de la Conférence humanitaire internationale pour la population civile de Gaza qui avait lieu à Paris.
«Dans l'immédiat, c'est à la protection des civils qu'il nous faut travailler. Il nous faut pour cela une pause humanitaire très rapide et il nous faut œuvrer à un cessez-le-feu», a-t-il dit.
La ministre Joly a assuré que le Canada avait la même position que la France et les autres pays du G7, faisant remarquer que M. Macron continue de parler de trêve, dans un premier temps.
Plus de 10 800 Palestiniens ont été tués à Gaza depuis l'attaque du Hamas il y a un mois, dont plus de 4400 enfants, selon le ministère de la Santé du territoire contrôlé par le Hamas.
Et plus de 1400 personnes sont mortes en Israël depuis le début de la guerre, pour la plupart des civils tués par les militants du Hamas lors de leur incursion.
- Avec des informations de l'Associated Press