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La disparité des prix de l'essence entre la région de la Capitale-Nationale et le reste du Québec fait sourciller, si bien que le ministre Pierre Fitzgibbon a convoqué les grands patrons des principaux détaillants afin d'obtenir des explications.
La disparité des prix de l'essence entre la région de la Capitale-Nationale et le reste du Québec fait sourciller, si bien que le ministre Pierre Fitzgibbon a convoqué les grands patrons des principaux détaillants afin d'obtenir des explications.
Le ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie demande aux dirigeants de Couche-Tard, Pétroles Cadeko (filiale du Groupe F. Dufresne), Harnois Énergies, Costco Wholesale Canada et Sobeys de venir s’expliquer sur les raisons qui expliquent que le coût de l’essence ordinaire est «en moyenne plus élevé» qu’ailleurs dans la Capitale-Nationale.
M. Fitzgibbon s'est par ailleurs adressé auprès du Bureau de la concurrence du Canada et a réclamé une enquête formelle sur la situation. «L'avis de la Régie de l'énergie lui sera envoyé pour l'aider dans cette enquête. De plus, il verra à ce qu'un expert soit mandaté pour le conseiller dans ce dossier», précise-t-on.
Le ministre affirme vouloir faire la lumière sur les raisons qui «expliquent pourquoi les marges des détaillants d’essence dans la Capitale-Nationale sont plus grandes qu’ailleurs au Québec.»
«Je considère primordial d'avoir sensibilisé les instances appropriées à ces disparités, qui touchent tant nos concitoyens que plusieurs entreprises et organismes», a souligné de son côté Samuel Poulin, député de Beauce-Sud.
À midi, mercredi, le prix du litre d’essence dans la Capitale-Nationale atteignait 174,4 ¢. Selon CAA Québec, le prix «réaliste» du litre se situait à 172,7 ¢.
CAA recommande par ailleurs de «limiter ou retarder les achats de carburant si possible» pour les gens qui se trouvent dans cette région.
On estime que les marges de détails dans les stations d'essence sont supérieures à la moyenne québécoise depuis au moins deux ans.
«En 2023, seules trois régions présentaient des marges de détail estimées plus élevées, soit le Nord-du-Québec, la Côte-Nord et le Bas-Saint-Laurent», fait-on remarquer.
Le chef du Parti québécois (PQ) Paul St-Pierre Plamondon a qualifié la décision du ministre de «bon début» tout en rappelant que sa formation politique réclame depuis «de nombreux mois» la tenue d’une enquête.
«Le gouvernement a d’abord tourné au ridicule nos préoccupations sur le prix de l’essence, mais il fait (enfin) du chemin et commence à réaliser que le Parti Québécois disait vrai sur l’existence de pratiques de type cartel. Il faut saluer la pression qu’a mise Samuel Poulin sur son propre caucus dans ce dossier», a-t-il ajouté sur le réseau X.
S’il estime que l’initiative du ministre est la «bonne», M. St-Pierre Plamondon estime que Québec devrait aller «plus loin» en élargissant l’objet de la convocation» pour l’entièreté du Québec.