Début du contenu principal.
Le gouvernement du Canada a annoncé un financement de 1,48 million $ sur une période de quatre ans à Conservation de la nature Canada pour soutenir la protection et la restauration d'habitats d'espèces en péril, principalement des oiseaux, aux abords du fleuve Saint-Laurent.
L'investissement, annoncé par le ministre de l'Environnement, Steven Guilbeault, mardi matin à Montréal, devrait permettre de protéger des secteurs dans les régions de la Capitale-Nationale, de Chaudière-Appalaches et de la Mauricie.
Les secteurs ciblés hébergent un total de 21 espèces en péril, dont le Goglu des prés, le Hibou des marais et la Gentiane de Victorin.
«Chaque espèce qui tombe au combat fait dérailler les écosystèmes et au fur et à mesure que les espèces s'ajoutent, il y a un dérèglement qui s'ensuit. L'enjeu, outre ces espèces-là, c'est notre propre espèce. On est très lié, on est dans la nature, on n'est pas une affaire à part alors il s'agit aussi de notre survie», a souligné Claire Ducharme, vice-présidente de l'organisme Conservation de la nature Canada pour le Québec.
Les activités de planification de la conservation qui seront financées incluent le développement de partenariats ou l'acquisition de terres, notamment pour relier les corridors écologiques.
Les fonds devront également permettre de restaurer des habitats dégradés par des espèces exotiques envahissantes, l'érosion côtière et la présence de déchets.
Lors de la conférence de presse, le ministre Guilbeault a rappelé que la protection de l'environnement est le meilleur allié dans la lutte au changement climatique.
«Les populations d'animaux sauvages ont diminué de soixante dix pour cent en une cinquantaine d'années. À l'échelle mondiale, plus d'un million d'espèces sont menacées d'extinction, y compris plus de six cent cinquante espèces en péril au Canada et ce qu'il faut comprendre, c'est que la biodiversité est notre plus grand allié dans la lutte contre les changements climatiques, entre autres parce que des écosystèmes sains absorbent le carbone et atténuent ainsi l'effet du réchauffement», a indiqué le ministre.
La somme de 1,48 million $ à Conservation de la nature Canada s'ajoute à un financement de 250 000 $ octroyé entre 2020 et 2023 pour une première phase de ce projet.
Conservation de la nature Canada est un organisme à but non lucratif privé qui œuvre à la conservation d'habitats depuis 1962.
«Grâce à la première phase de l'investissement, nous avons pu restaurer et aménager des habitats essentiels pour des espèces en péril telles que le Goglu des prés et le Hibou des marais», a mentionné Claire Ducharme, vice-présidente de l'organisme pour le Québec.
L'investissement vise plus précisément les secteurs prioritaires de l'archipel de L'Isle-aux-Grues, de l'île d'Orléans, de la Côte-de-Beaupré, de la rive sud de l'estuaire, des marécages de Grondines et Sainte-Anne-de-la-Pérade ainsi que de la tourbière Lac-à-la-Tortue.