Vladimir Poutine est prêt à envahir d’autres pays après l’Ukraine, a averti mardi le président polonais Karol Nawrocki lors d’une visite en Finlande.
«Nous ne faisons pas confiance aux bonnes intentions de Vladimir Poutine», a déclaré M. Nawrocki lors d’une conférence de presse avec son homologue finlandais Alexander Stubb à Helsinki.
La Pologne est frontalière de l’enclave russe de Kaliningrad, ainsi que de l’Ukraine et du Bélarus allié de Moscou, tandis que la Finlande partage une frontière longue de 1 340 kilomètres avec la Russie.
Les deux pays membres de l’OTAN sont sur le qui-vive depuis l’invasion de l’Ukraine par Moscou en février 2022.
«Tout en attendant, bien sûr, une paix à long terme, une paix permanente, qui est nécessaire à nos régions, nous pensons que Vladimir Poutine est prêt à envahir également d’autres pays», a déclaré le président nationaliste polonais récemment élu.
«C’est exactement la raison pour laquelle nous développons nos forces armées, notre partenariat et nos relations avec nos alliés», a-t-il ajouté, sans donner d’exemples particuliers.
Il a estimé que «l’architecture de sécurité» dans toute la région avait changé et que le président américain Donald Trump était «le seul dirigeant du monde libre» qui pouvait forcer M. Poutine à négocier.
La semaine dernière, M. Trump a proposé d’envoyer davantage de troupes en Pologne alors qu’il accueillait M. Nawrocki à la Maison Blanche.
De son côté, le président finlandais s’est entretenu régulièrement avec M. Trump au cours des derniers mois, alors que les pays européens s’efforcent de mettre fin à la guerre en Ukraine.
«Nous essayons d’expliquer que l’on ne peut pas faire confiance à M. Poutine et que ce dernier joue avec ses tactiques habituelles de retardement», a déclaré M. Stubb.
Ces mises en garde interviennent après les inquiétudes exprimées par le chancelier allemand Friedrich Merz, qui a déclaré lundi que le «plan impérialiste de M. Poutine ne s’achèverait pas avec la conquête de l’Ukraine», mais qu’il n’en serait que le début.
