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Sans quoi le Canada n'atteindra pas son objectif de ventes de VE en 2030, selon le directeur parlementaire du budget.
Il est déjà plus rentable à long terme d’acheter un véhicule électrique qu’un modèle à essence, mais les économies doivent être considérablement plus élevées si le Canada veut atteindre ses objectifs de vente de véhicules électriques, conclut le directeur parlementaire du budget dans une nouvelle analyse.
Le rapport du DPB publié jeudi survient huit mois après que les libéraux fédéraux ont décrété que les voitures à batterie doivent représenter un cinquième de toutes les ventes de véhicules neufs d’ici 2026, augmentant chaque année jusqu’à atteindre les trois cinquièmes d’ici 2030, et tous les véhicules d’ici 2035.
Les statistiques les plus récentes montrent qu’en 2023, les véhicules électriques représentaient près de 11 % des immatriculations de véhicules neufs, la première fois que ce chiffre dépassait 10 % à l’échelle nationale.
Le rapport compare le prix d’achat d’un véhicule neuf, ainsi que les rabais fédéraux et provinciaux pour les véhicules électriques et les coûts d’exploitation et d’entretien sur huit ans.
Pour les voitures particulières, le coût sur huit ans d’un modèle électrique en 2022 était de 88 % du coût sur huit ans d’un modèle à essence similaire, et pour les VUS et les camions, les modèles électriques représentent environ 92 % du coût d’achat, d’exploitation et d’entretien d’une option à essence.
Bien que les véhicules électriques soient plus chers à l’achat que les modèles à essence (environ 6 % de plus pour des modèles comparables), les coûts d’exploitation et d’entretien peuvent être jusqu’à 2,5 fois inférieurs par an.
Pourtant, le DPB affirme que cela ne suffit pas à inciter les gens à se tourner vers les voitures électriques aussi vite que le souhaitent les gouvernements.
Les économies sur le prix de vente devraient augmenter de 31 % pour atteindre les objectifs de 2030, selon le rapport. Cela signifie que si le coût d’une voiture ou d’un camion électrique représente 95 % du coût d’achat et d’entretien d’un modèle à essence aujourd’hui, il devrait tomber à environ 65 %.
Pour Joanna Kyriazis, directrice des affaires publiques chez Clean Energy Canada, il est clair que les véhicules électriques sont moins chers à utiliser, mais cela ne suffit pas à inciter de nombreuses personnes à faire le changement.
«Après tout, les coûts initiaux plus élevés constituent un obstacle pour de nombreuses familles à court d’argent, même si elles reconnaissent qu’un véhicule électrique leur permettrait d’économiser de l’argent au fil du temps», a-t-elle dit.
Elle a relevé que le prix fait une différence, soulignant que les véhicules électriques représentaient un véhicule neuf sur quatre vendu en Europe en 2023. L’Europe compte 11 options différentes de véhicules électriques qui coûtent moins de 45 000 $. Au Canada, il n’y en avait que deux, et les ventes de véhicules électriques ont représenté 10,8 % des ventes l’année dernière.
Le ministre de l’Environnement, Steven Guilbeault, a déclaré dans un communiqué que le rapport du DPB était «réfléchi» et note qu’il confirme que les prix des véhicules électriques continuent de baisser par rapport aux modèles à essence.
Les réglementations gouvernementales qui fixent le mandat de vente contribuent à cela, une étude suggérant que les véhicules à essence coûteront 6,1 % de plus d’ici 2035, tandis que les véhicules électriques devraient coûter 22 % de moins en raison du mandat.
Il a souligné que le rapport du DPB n’inclut pas l’achat ou le coût des hybrides rechargeables, qui pour certains consommateurs constituent un pont entre un véhicule entièrement électrique et un modèle à essence.
En 2023, les hybrides rechargeables, qui utilisent à la fois un moteur électrique et un moteur à combustion interne, représentaient 3 % des ventes totales de véhicules et 24 % de tous les véhicules électriques à batterie vendus.