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La formation montréalaise menait 2-0 quand Poulin a réussi le genre de but que peu de joueuses de la LPHF, autres que la capitaine de la Victoire, auraient pu inscrire.
En février 2010, lors du tournoi de hockey féminin des Jeux olympiques de Vancouver, Marie-Philip Poulin a dévoilé au Canada tout son talent et sa capacité à marquer des buts mémorables. Presque 15 ans plus tard, dans le même amphithéâtre, elle a prouvé qu'elle était toujours capable d'émerveiller.
D'une manière hors du commun, Poulin a marqué l'éventuel filet victorieux, en deuxième période, dans un gain de 4-2 de la Victoire de Montréal contre les Sceptres de Toronto, mercredi soir au Rogers Arena.
La formation montréalaise menait 2-0 quand Poulin a réussi le genre de but que peu de joueuses de la LPHF, autres que la capitaine de la Victoire, auraient pu inscrire.
Après avoir récupéré une rondelle libre près de la ligne bleue des Sceptres, Poulin s'est avancée en zone adverse avant de refiler le disque à Erin Ambrose, dont le tir a été bloqué.
La rondelle a rebondi à une vingtaine de pieds du but de la gardienne Kristen Campbell et jusqu'à Poulin, qui était tombée sur la patinoire. Agenouillée et tout en se projetant vers l'avant, Poulin a décoché un percutant tir des poignets qui s'est faufilé jusque dans la partie supérieure droite du filet.
Poulin a ensuite scellé l'issue du match en inscrivant le but d'assurance dans une cage déserte à 19:09 de la troisième période, après que Toronto eut réduit l'avance des Montréalaises à un seul but.
Pour la capitaine de la Victoire, il s'agissait de ses troisième et quatrième filets de la saison.
Mais surtout, la soirée de mercredi l'a ramenée à ses 18 ans, lorsque Poulin a vécu ses premiers moments inoubliables dans la même enceinte sportive.
Le 25 février 2010, lors du match pour la médaille d'or olympique contre les États-Unis, Poulin avait marqué les deux buts du Canada dans une victoire de 2-0.
«Ça fait pas mal longtemps, et le fait de revenir m'a donné des frissons. Et c'est un privilège. Je ne le tiens pas pour acquis. C'est pas mal fantastique de faire partie de ceci.
«Pour moi, c'est sûr que de revenir à Vancouver rappelle des souvenirs qui sont très spéciaux. Et un autre ce soir. Honnêtement, d'être capable de jouer devant une salle comble dans cette nouvelle ligue, et représenter Montréal, il n'y a pas de meilleure sensation.»
Le match, le premier dans la jeune histoire de la LPHF à être présenté à Vancouver, a réuni 19 038 spectateurs. Il s'agit de la meilleure foule de la deuxième saison de la Ligue professionnelle de hockey féminin, et de la troisième plus imposante dans l'histoire du circuit.
Plusieurs de ces spectateurs étaient des membres de la famille et des amis de Jennifer Gardiner, une attaquante de la Victoire qui est originaire de Surrey, en Colombie-Britannique.
«Je tremblais, je souriais, je ressentais toutes les émotions possibles, mais je profitais aussi du moment», a décrit Gardiner.
«Jouer au Rogers Arena est quelque chose que je n'oublierai jamais pour le reste de ma vie, c'est certain.»
Mikyla Grant-Mentis a également contribué à cette victoire avec un but, son deuxième de la campagne, et une aide sur celui de Claire Dalton, également son deuxième.
Même si elle n'a pas nécessairement bien paru sur les deux buts qu'elle a accordés, ceux de Daryl Watts et de Jesse Compher, la gardienne Ann-Renée Desbiens a offert une solide performance, avec 29 arrêts.
À l'autre extrémité de la patinoire, Campbell a bloqué 21 rondelles.
Avec ce gain, la Victoire (4-2-1-1 - 17 points) s'est emparée du premier rang du classement, un point devant le Frost du Minnesota, qui avait défait le Fleet de Boston en prolongation plus tôt mercredi.
La Victoire complétera son périple dans l'ouest américain dimanche prochain au Ball Arena, à Denver. Une fois de plus, les joueuses de Kori Cheverie seront le club visiteur, cette fois contre le Frost.
La Victoire a connu un bon début de première période et un meilleur départ, encore, au deuxième vingt. Avec comme résultat que, pour la première fois cette saison, la formation montréalaise a détenu une avance de trois buts, et ce avant que l'on ait atteint la demi-heure de match.
Grant-Mentis a été la principale artisane de cette productive première moitié de rencontre pour la Victoire, d'abord avec sa rapidité, puis sa ténacité.
Sa rapidité lui a permis de s'échapper, après qu'elle eut récupéré une longue passe d'Anna Wilgren et d'ouvrir la marque à 4:53 de la première période grâce à un tir dans la partie inférieure gauche du filet.
Sa ténacité a directement mené au but de Dalton à 2:26 de la deuxième période.
Malgré la pression de rivales derrière le filet de Campbell, Grant-Mentis a réussi à conserver la rondelle jusqu'au moment où elle a pu repérer Dalton, laissée à découvert dans l'enclave.
Une passe précise du revers de Grant-Mentis et un tir vif, sur réception de Dalton, ont porté le score 2-0 en faveur de la Victoire.
Après le spectaculaire filet de Poulin, marqué à 7:48 de la période médiane, l'avance de trois buts de la Victoire n'a duré que 41 secondes.
Pendant une punition à Mariah Keopple, Watts a marqué le premier but des Sceptres à l'aide d'un tir des poignets qui est passé entre le bras droit et le corps de Desbiens.
Ce fut la seule défaillance de la gardienne montréalaise pendant les 40 premières minutes de jeu. Desbiens a notamment réussi de beaux arrêts contre Blayre Turnbull et Compher dans les cinq dernières minutes d'un deuxième vingt largement dominé par les Sceptres.
Compher a pu se reprendre à 6:53 de la troisième période. L'attaquante américaine a ramené les Sceptres à un but des Montréalaises en battant Desbiens d'un tir des poignets qui a passé au-dessus de la mitaine de la gardienne de la Victoire.