Les conservateurs souhaitent que le premier ministre Mark Carney vende tous les actifs de sa fiducie sans droit de regard afin d'éviter tout conflit d'intérêts potentiel.
Mark Carney a créé une fiducie sans droit de regard après son assermentation en mars, et les détails de son fonctionnement ont été rendus publics vendredi.
Ils montrent que le premier ministre a mis en place des filtres pour éviter tout conflit d'intérêts potentiel lié à ses participations antérieures dans Brookfield Asset Management, Brookfield Corporation et Stripe Inc.
Mais le chef conservateur Pierre Poilievre affirme que cela ne suffit pas, expliquant que le premier ministre Carney pourrait encore bénéficier personnellement de décisions affectant le vaste portefeuille d'entreprises de Brookfield.
«On voit un grand nombre de conflits d'intérêts et aussi des contradictions de ses propres déclarations. M. Carney n'a pas dit vrai pendant la campagne électorale, a soutenu lundi le chef conservateur lors d'un point de presse à Ottawa. Si le premier ministre dit des choses fausses pendant une campagne, comment les Canadiens peuvent-ils croire ce que le premier ministre dit pour l'avenir ?»
Pierre Poilievre demande à Mark Carney de liquider ses avoirs «afin qu'un fiduciaire puisse investir cet argent dans une fiducie sans droit de regard» sans connaissance des placements antérieurs.
«C'est la seule façon de nous assurer que M. Carney ne sera pas au courant des investissements qu'il a, et des profits qu'il peut retenir», a ajouté M. Poilievre.
Un porte-parole du cabinet du premier ministre affirme que Mark Carney a collaboré avec le commissaire à l'éthique pour aller «au-delà» des règles existantes en créant cette fiducie sans droit de regard quelques jours avant son entrée en fonction.
— avec des informations de Sarah Ritchie
