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«L’exclusion de la Russie du G7 est tout aussi justifiable aujourd'hui.»
Le chef conservateur Pierre Poilievre s'oppose à la suggestion du président américain Donald Trump de permettre à la Russie de revenir au sein du G7 – une idée à propos de laquelle les libéraux n'ont pas fait encore de commentaires, malgré le fait que le Canada préside le groupe cette année.
La Russie faisait partie de ce qu'on appelait le «Groupe des Huit» jusqu'à ce que d'autres membres suspendent Moscou en 2014 en raison de l'invasion de l'Ukraine qui a conduit la Russie à prendre le contrôle de la Crimée.
Donald Trump a fait valoir jeudi que la Russie aurait dû conserver son adhésion au groupe et a suggéré que cela aurait pu empêcher l'invasion à grande échelle que Moscou a lancée en février 2022.
«Ce n'est pas une question d'aimer ou de ne pas aimer la Russie, a déclaré Donald Trump jeudi à propos de la Russie. J'aimerais les avoir de retour. C'était une erreur de l'expulser.»
Le cabinet du premier ministre Justin Trudeau n'a pas répondu à une demande pour commenter les propos du président américain.
M. Poilievre a déclaré que la Russie ne devrait pas être accueillie à nouveau au sein du G7.
«L’exclusion de la Russie du G7 est tout aussi justifiable aujourd'hui», a-t-il écrit sur la plateforme X, affirmant que les conservateurs avaient mené la campagne pour exclure Moscou en 2014.
La candidate à la direction du Parti libéral Chrystia Freeland a déclaré qu’elle n’autoriserait pas la Russie à assister au sommet des dirigeants du G7 en juin si elle devenait première ministre.
«Nous ne fermerons pas les yeux sur les crimes de guerre et les violations de la souveraineté des autres pays», a-t-elle écrit.
Le Congrès ukrainien canadien a remercié M. Poilievre et Mme Freeland pour leurs déclarations, qui ont irrité les comptes de la droite radicale sur la plateforme X.
«La Russie n’est pas l’ennemi du Canada. C’est vous et le reste de l’establishment mondialiste pro-guerre à Ottawa qui l’êtes», a écrit le chef du Parti populaire, Maxime Bernier, en réponse au message de M. Poilievre.
Jeudi, Donald Trump a rappelé avoir «discuté avec (Justin) Trudeau» de l’appartenance de la Russie au groupe.
«Je leur ai dit : "Qu'est-ce que vous faites, les gars ? Vous ne parlez que de la Russie et ils devraient être assis à la table de négociations", a-t-il déclaré. Il est très possible que si c'était le G8, vous n'auriez pas eu de problème avec l'Ukraine.»
La Presse canadienne a demandé à l'ambassade de Russie à Ottawa si Moscou souhaite rejoindre le G7, mais n'a pas encore reçu de réponse.