Société

Plus d’une centaine de manifestants de la FAE réunis devant Radio-Canada

«Le but d’être là aujourd’hui, c’est de faire sentir notre présence. Ça fait déjà deux jours qu’on est en grève générale illimitée. Ce soir, Sonia LeBel est invitée à "Tout le monde en parle" et on veut qu’elle nous entende directement.»

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Plus d’une centaine de grévistes de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE) s’étaient réunis devant la Nouvelle Maison de Radio-Canada, dimanche. Plus d’une centaine de grévistes de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE) s’étaient réunis devant la Nouvelle Maison de Radio-Canada, dimanche. (Evelyne Alix-Fontaine | Noovo Info)

Plus d’une centaine de grévistes de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE) s’étaient réunis devant la Nouvelle Maison de Radio-Canada, dimanche, afin d’interpeler la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, qui devait participer à l’émission Tout le monde en parle.

«Le but d’être là aujourd’hui, c’est de faire sentir notre présence. Ça fait déjà deux jours qu’on est en grève générale illimitée. Ce soir, Sonia LeBel est invitée à Tout le monde en parle et on veut qu’elle nous entende directement», a expliqué à Noovo Info Louis-Martin, un enseignant au secondaire de Montréal.

L’enseignant a poursuivi en soulignant que ses collègues et lui manifestaient pour avoir de meilleures conditions d’emploi, mais aussi pour leurs élèves. «Ça ne va pas bien dans nos écoles en ce moment, c’est important que ça s’améliore pour tout le monde», a-t-il insisté.

Les grévistes étaient notamment réunis afin de réagir en direct aux propos del a présidente du Conseil du trésor lors de Tout le monde en parle.

Les demandes

La FAE réclame notamment un meilleur salaire «pour protéger le pouvoir d'achat des profs». Elle demande ainsi «l’atteinte de la moyenne canadienne et une structure salariale attractive pour toutes les enseignantes et tous les enseignants, mais aussi une hausse de 4 % par année pour la durée de l’entente.»

Parmi les autres demandes, on retrouve une meilleure conciliation famille-travail-vie personnelle, une composition de la classe «plus équilibrée» alors que la FAE estime que «le choix de la classe spécialisée, avec ses plus petits groupes et son personnel enseignant formé en adaptation scolaire, s’impose et représente ce qui conviendrait le mieux pour plusieurs élèves.» 

Pas d’autres débrayages (pour l’instant) pour le Front commun

Les 420 000 membres du Front commun, qui est composé de la CSN, de la CSQ, de l’APTS et de la FTQ, sont retournés au travail, vendredi, après avoir débrayé durant trois jours consécutifs.

La Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ), qui représente 80 000 infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques, a débrayé durant deux jours, jeudi et vendredi.

Ni la FIQ ni le front commun ne se sentent prêts à annoncer d’autres journées de grève.

«Pour le moment, on veut donner une chance à la négo. Mais on demeure prêt», a fait savoir la FIQ vendredi.

Le Front commun se réunira dimanche pour faire le point, mais il n’est pas acquis qu’il décidera dès lors d’annoncer de nouvelles journées de grève ou la grève illimitée, comme le lui permet son mandat de grève.

Jeudi, le premier ministre François Legault s’est dit prêt à bonifier son offre si les syndicats concernés faisaient preuve de plus de «flexibilité» dans l’organisation du travail.

Les quatre membres du Front commun ont répliqué qu’ils attendaient de voir ce que comprendrait cette offre bonifiée avant de juger. Et ils estimaient déjà faire preuve de flexibilité.

Avec des informations d’Évelyne Alix-Fontaine pour Noovo Info et de La Presse canadienne.