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Les données démontrent que 10 064 personnes sont décédées de cette façon, ce qui représente une augmentation de 32% depuis 2020.
De plus en plus de Canadiens reçoivent de l’aide médicale à mourir, selon le troisième rapport annuel fédéral sur l’aide médicale à mourir. Les données démontrent que 10 064 personnes sont décédées de cette façon, ce qui représente une augmentation de 32% depuis 2020.
Le rapport indique que 3,3% de tous les décès en 2021 ont été causés par l’aide médicale à mourir. Du point de vue provincial, les taux étaient plus élevés au Québec (4,7%) et en Colombie-Britannique (4,8%).
«Ça augmente remarquablement rapidement», a dit le professeur de droit de l’Université de Toronto, Trudo Lemmens, qui était membre sur le Comité d’experts sur l’aide médicale à mourir. M. Lemmens a observé que certaines régions au pays avaient atteint ou même dépassé les taux enregistrés en Belgique ou en Hollande, où la pratique est instaurée depuis plus de 20 ans.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
Ceux en faveur de l’aide médicale à mourir ne sont pas surpris, car les Canadiens seraient de plus en plus confortables avec cette pratique et les taux devraient se stabiliser.
«Il y a toujours de l’attente, (les taux) sont environ autour de 4 à 5%, comme en Europe. Nous allons probablement avoir des taux similaires», a estimé la Dre Jean Marmoreo, une médecin de famille qui offre l’aide médicale à mourir.
Le rapport indique également que 81% des demandes pour recevoir l’aide médicale à mourir ont été approuvées. Près de 13% des patients sont décédés avant que l’aide médicale à mourir puisse être donnée et 2% ont retiré leur demande avant de recevoir le traitement.
Environ 4% des demandes qui ont été écrites à la main ont été rejetées. Le rapport indique que certaines étaient illisibles et les évaluateurs ne pouvaient confirmer l’intérêt réel de la personne.
Cependant, les autres pays qui ont des programmes d’aide médicale rejettent beaucoup plus de demandes, a rapporté M. Lemmens, indiquant que 12 à 16% des demandes en Hollande étaient rejetées.
«Ceci pourrait indiquer que les restrictions sont plus basses ici que dans les autres démocraties affluentes», a-t-il écrit à CTV News par courriel.
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Mais Dre Marmoreo, qui offre le service depuis 2016, voit différent le bas taux de réjection au Canada.
«C’est plus parce que les bons cas font une demande, a-t-elle dit. Nous avons un très bon système de filtrage dès le début. Alors, avant même de faire une demande formelle, les gens reçoivent énormément beaucoup d’information… ce que ça veut dire de recevoir l’aide médicale à mourir et les critères d’éligibilité».