Le Syndicat des travailleurs et travailleuses des Postes (STTP) vient d'être débouté par le tribunal dans sa plainte de pratiques déloyales qu'il avait déposée contre Postes Canada.
Le Conseil canadien des relations industrielles (CCRI) a en effet rejeté la plainte que le syndicat avait déposée, le 3 juin dernier, après que Postes Canada eut rendu publiques ses offres finales au syndicat et demandé à la ministre fédérale de l'Emploi d'ordonner un vote des syndiqués sur ces offres.
Le syndicat alléguait que Postes Canada avait ainsi négocié directement avec ses membres, en ne respectant pas le fait que c'est lui qui est l'agent négociateur des conditions de travail de ses 55 000 membres.
Le tribunal administratif, spécialisé dans les questions de relations de travail au fédéral, a rejeté cette interprétation. «Le Conseil est d’avis que le STTP n’a pas été placé en position de vulnérabilité quant à sa capacité de représenter ses membres.»
Il a aussi jugé que «les communications de l’employeur ne présentent aucune affirmation antisyndicale ni aucune référence méprisante à l’endroit du Syndicat ou des positions qu’il adopte, et elles n’ont pas nui au Syndicat face aux employées et employés des unités de négociation».
Les motifs de la décision du tribunal n'ont pas encore été rédigés; ils vont suivre prochainement.
Le 12 juin, la ministre de l'Emploi et des Familles, Patty Hajdu, a effectivement ordonné la tenue d'un vote des syndiqués sur les dernières offres de Postes Canada. Celui-ci sera encadré par le Conseil canadien des relations industrielles. On ignore encore la date de la tenue du vote.
Le syndicat recommande à ses membres de rejeter ces offres.
Les négociations entre Postes Canada et le STTP ont duré 18 mois et ont été marquées par une grève générale et illimitée, en novembre et décembre 2024.
Les relations tendues entre les deux parties ont également poussé le gouvernement à créer une Commission d'enquête sur les relations de travail à Postes Canada.
