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Après la controverse autour du troisième lien...
Des citoyens se mobilisent pour demander la démission du ministre et député de La Peltrie Éric Caire en raison du recul du gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ) sur le troisième lien.
La pétition rappelle que l'élu de la région de Québec avait mis son siège en jeu sur la question du lien entre Québec et Lévis. Elle a été lancée jeudi par Jim Légaré qui a appuyé le Parti conservateur d'Éric Duhaime lors de la précédente élection.
Voyez le reportage de Simon Bourassa sur ce sujet dans la vidéo de cet article.
«Suite à l'annonce récente du gouvernement de la CAQ de mettre un terme au projet du troisième lien, une promesse centrale durant les deux dernières élections provinciales, je demande à M. Caire de démissionner de son poste s'il a le moindre respect pour les citoyens qui lui ont accordé leur confiance», peut-on lire dans le texte de la pétition.
«Il est temps de demander des comptes à nos élus et de leur demander d'être responsables de leurs promesses électorales, sur lesquelles ils ont été élus», ajoute-t-on. Au moment d'écrire ses lignes, la pétition avait récolté plus de 3000 signatures.
Questionné jeudi après le recul de son gouvernement, M. Caire, qui est ministre de la Cybersécurité et du Numérique, a affirmé qu'il n'avait pas l'intention de démissionner. Il souhaite plutôt aller à la rencontre de ses commettants pour leur expliquer la décision.
La CAQ propose maintenant de faire un tunnel entre Québec et Lévis qui serait dédié uniquement au transport en commun. La ministre des Transports, Geneviève Guilbault, argue que la pandémie et le télétravail ont fait diminuer l'achalandage sur les ponts entre Québec et Lévis. Résultat: un lien autoroutier ne serait plus justifié.
«S'il y a un recul de la CAQ, je démissionne», avait dit Éric Caire en 2017 au sujet du troisième lien. En 2022, il a affirmé qu'il allait se battre jusqu'à sa «dernière goutte de sang» pour le projet.
Le Journal de Québec rapportait cette semaine que l'actuel ministre avait proposé que le Québec se dote d'une procédure de révocation des élus. Il a fait cette proposition alors qu'il était candidat à la chefferie de l'Action démocratique du Québec en 2009.
En 2011, il a déposé un projet de loi qui aurait permis aux citoyens d'une circonscription de destituer un élu avec une pétition obtenant une majorité de signatures.
C'est d'ailleurs ce qui a incité M. Légaré à agir. «Habitant moi-même La Peltrie depuis plusieurs années, j'ai cru bon de sauter le pas et démarrer moi-même la pétition», a-t-il indiqué par écrit à La Presse Canadienne.