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PÉKIN, Chine -- La Chine a menacé les États-Unis de «contre-mesures fermes» en cas de boycott diplomatique des Jeux olympiques d'hiver de Pékin prévus en février.
Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Zhao Lijian, a accusé les politiciens américains de démagogie en laissant planer la possibilité de ne pas dépêcher de dignitaires aux Jeux que la Chine souhaite utiliser comme vitrine pour mettre en valeur son développement économique et ses avancées technologiques.
S'adressant aux journalistes dans le cadre de sa séance quotidienne d'information, M. Zhao a déclaré qu'un tel geste posé par les Américains serait considéré comme de la « pure et simple provocation politique », sans donner plus de détails sur la manière dont la Chine pourrait répliquer.
Le président des États-Unis Joe Biden a dit considérer la possibilité d'un boycott politique de l'événement. Ainsi, les athlètes américains pourraient participer aux compétitions, mais aucun représentant du gouvernement ne serait présent. Une annonce sur le sujet est attendue cette semaine.
Pour les partisans d'une telle mesure de contestation, c'est le piètre bilan de la Chine en matière de droits de la personne qui le justifie. De l'avis de plusieurs, le régime chinois se sert des Jeux olympiques pour détourner l'attention des mauvais traitements qu'il réserve à ses opposants politiques, aux minorités ethniques et aux militants chinois des droits de la personne.
« Sans même être invités, les politiciens américains continuent de faire grand bruit avec leur soi-disant boycott diplomatique des Jeux olympiques d'hiver de Pékin, alors qu'il s'agit uniquement de vœux pieux et de démagogie », a commenté M. Zhao aux médias lundi.
« Si les États-Unis tiennent à prendre leur propre voie, la Chine prendra des contre-mesures fermes », a-t-il prévenu.
L'envoi de délégations d'importants représentants à chacun des Jeux olympiques est une tradition de longue date observée par les États-Unis et de nombreuses autres nations. L'ancien président George W. Bush avait d'ailleurs assisté aux Jeux olympiques d'été de Pékin en 2008. Plus tôt cette année, la première dame Jill Biden se trouvait en tête de la délégation américaine aux Jeux de Tokyo.
La possibilité d'un boycott diplomatique intervient au moment où les États-Unis cherchent à stabiliser leurs relations turbulentes avec la Chine. Les deux États entretiennent des frictions économiques et des différends au sujet de l'attitude de la Chine envers Taïwan, Hong Kong et le contrôle de la mer de Chine méridionale.
Pékin dénonce systématiquement toute critique américaine en les qualifiant d'interférences dans ses affaires internes.