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Le passeport vaccinal irrite les commerçants, mais le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, leur demande de patienter afin de contribuer à l’effort collectif pour réduire la contagion et éviter d’empirer la situation dans les hôpitaux débordés.
« Je pense que le passeport vaccinal, c’est un outil que la santé publique a mis de l’avant pour s’assurer que l’on contrôle le plus possible la contamination », a dit le ministre, lundi matin, lors d’une conférence de presse portant sur un investissement dans la transformation numérique.
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Les consommateurs doivent désormais présenter leur passeport vaccinal pour accéder aux magasins de grandes surfaces, dont la superficie est supérieure à 1500 mètres carrés. La mesure ne touche pas les épiceries et les pharmacies.
La décision crée des irritants chez les commerçants qui doivent appliquer la mesure. L’obligation d’affecter des employés à la vérification de la preuve vaccinale dans un contexte de rareté de main-d’œuvre, les craintes pour la sécurité des employés qui doivent refuser des clients et la perte de clients font partie des conséquences décriées.
M. Fitzgibbon partage les frustrations des commerçants. « J’ai hâte que ça finisse. J’ai hâte d’aller au restaurant. »
Il croit cependant que la décision de son gouvernement est la bonne pour éviter d’empirer la situation critique dans les hôpitaux débordés. « On écoute ce qui se passe du côté de l’OMS, ajoute-t-il. Il y a un petit sacrifice à faire pour tout le monde. Je pense qu’on devrait le faire. »
M. Fitzgibbon a aussi assuré que l’aide d’urgence promise aux restaurateurs devrait être versée rapidement. Des restaurateurs se sont plaints de ne pas avoir reçu l’aide promise tandis que plusieurs subissent les contrecoups de cette nouvelle vague depuis l’ordre de fermeture du 20 décembre.
L’aide est versée par les fonds local d’investissement (FLI). M. Fitzgibbon a expliqué que les vacances des Fêtes pouvaient avoir retardé le travail dans certains FLI. Il précise cependant que plusieurs restaurateurs ont déjà reçu leur chèque. « Les instructions du ministère de l’Économie, c’est: “on fait les chèques”. Si les chèques ne sont pas encore faits, ils vont se faire bientôt. »
Le ministre juge que l’aide d’urgence apportée aux restaurateurs est « un bon programme ».
« L’argent est là. On va débourser. Le programme n’est pas complexe. On a jusqu’à 15 000 $ pour les frais fixes. Le fédéral est là pour les loyers et salaires. On a aussi le 10 000 $ pour la perte d’aliments périssables. »
Le gouvernement Legault annonçait lundi matin un financement de 24,6 millions $ supplémentaire pour soutenir huit nouveaux projets pour accompagner les entreprises qui veulent numériser une partie de leurs activités.
Cette aide fait partie d’une enveloppe totale de 130 millions $ consacré à l’offensive de transformation numérique. Un montant de 56,8 millions $ avait déjà été octroyé. Le gouvernement prévoit faire d’autres annonces d’ici le 31 mars. Les entreprises qui reçoivent l’aide doivent financer la moitié du service offert.
Les sommes annoncées seront réparties entre huit associations qui accompagneront les entreprises dans leur secteur respectif. Parmi elles, on compte notamment le Réseau des centres d’expertise industrielle, Sensation Mode, le Regroupement des cabinets de courtage d’assurance du Québec et le Conseil de la transformation alimentaire du Québec.
« Notre action va faire en sorte que près de 49 000 entreprises seront maintenant sensibilisées à l’importance d’effectuer une transition numérique et que 11 000 d’entre elles seront accompagnées dans leur démarche », affirme le ministre.